Tuesday, October 14, 2014

Citation du 15 octobre 2014


Trop gouverner est le plus grand danger des gouvernements.
Mirabeau – Discours Assemblée nationale, le 25 novembre 1790

Nul doute n’est plus possible : cette formule de Mirabeau doit constituer la ligne de conduite de nos gouvernants. Je veux parler de ceux qui ont réellement la charge du pouvoir, et non ceux qui en parlent sans l’exercer.
Car on le sait : notre gouvernement tremble dès qu’il faut prendre une décision : décider qui a le droit de se marier, de faire des enfants, à quel endroit il est encore permis de vapoter… c’est l’assurance de retrouver  dans la rue des centaines de milliers de gens mécontents.
Du coup, les responsables politiques ne bougent plus – même pas une oreille : pour établir la hiérarchie politique de nos élus, il suffit de considérer non leurs discours – mais leurs actes. Font-ils du ravaudage ? Manient-ils plus le rabot (fiscal) que la hache ? Annoncent-ils des sommes colossales d’investissement … sur 25 ans ? Voilà nos chefs – des vrais chefs ? Je ne sais pas : toujours est-il qu’ils en occupent les fonctions.

--> Maintenant, en voilà qui se plaignent : « Nous ne sommes pas gouvernés ! Tous ces ministres sont des abouliques ! Une fois qu’ils ont calé leur postérieur grassouillet dans leur fauteuil de ministres, ils ne bougent surtout plus ! Oh ! certes, ils ne sont pas dans l’excès de gouvernance ;  mais voilà que maintenant ils ne gouvernent pas assez. Que n’avons-nous, comme les italiens, des ministres jeunes et fonceurs qui font en 6 mois ce qu’on fait en  France en 10 ans ?
Du coup, les plus réalistes des républicains rejoignent sans le vouloir le camp des libéraux : qu’avons-nous à faire de tous ces ministres, secrétaires d’Etat, etc… qui nous coûtent les yeux de la tête et qui s’appliquent à rester bien planqués dans leurs bureaux ? Et ces députés presse-bouton qui vont se contenter de voter comme on leur dit de voter, et puis qui rentrent dans leur circonscription pour banqueter avec leurs semblables !
Tant qu’à faire de supprimer des crédits, commençons par ceux de l’Etat ; réduisons non pas son emprise sur la société puisqu’elle se réduit d’elle-même comme peau de chagrin, mais sur le budget de l’Etat.
Et nous voilà anarcho-capitaliste : les extrêmes se touchent !

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