Wednesday, March 25, 2015

Citation du 26 mars 2015

L’espoir fait vivre. Le désespoir aussi.
Miss.Tic – Blanche Neige


Comment peut-on dire que "le désespoir fait vivre" ? Enigme…
Voyez donc cette Blanche-Neige. Elle est vraiment un symbole de l’espoir : c’est elle qui chante « Un jour mon prince viendra… »


Il n’y a que dans les contes pour petites filles que le Prince est charmant, et qu’il suffit de l’espérer pour le voir venir.
Revenons maintenant au pochoir de Miss.Tic : voyez Blanche-Neige, yeux grands ouverts, regard fixe sur l’avenir. Elle sait que le Prince charmant ne viendra pas : simplement parce qu’il n’existe pas. Et alors ? Au lieu de dormir encore et encore, comme l’héroïne de Walt Disney, du sommeil de l’illusion , elle veille, ou plutôt elle est vigile. Si elle désespère du Prince, c'est parce qu'elle elle sait qu’elle doit vivre et agir dans le monde réel.

Du coup, surgit la question qui nous chatouille quand on voit ce Pochoir de Miss.Tic : que signifie vivre quand on désespère du lendemain ? A quoi bon ?... Mais, en réalité, tous les hommes savent ça : nous n’avons pas le choix. C’est pour ça que nous sommes tous d’accord : il faut travailler, lutter pour repousser un peu plus loin la limite de l’effondrement ; Cioran nous l’a dit et répété. Ce sur quoi nous nous divisons, c’est sur ce qui vient après – je veux dire après la vie : les uns prient pour une vie éternelle dans l’au-delà ; les autres, qui se croient poussière s’efforcent de faire ce qu’il y a de plus difficile au monde : vivre strictement dans le présent.



Parmi eux se trouvent ceux qui, comme Blanche-Neige, ont le regard fixé sur l’horizon. Ils s’efforcent de construire leur vie, même en sachant que le résultat n’est pas appelé à durer.

Vivre, c’est dessiner sur la sable à marée basse.

2 comments:

FRANKIE PAIN said...

mon très cher jean pierre je lis vos chroniques et je vois en sous teintes que le crash de l'avion n'a pas laisser les questions au vestiaire.
Drame sociale. je vous embrasse chaleureusement, fatiguée, et tristounette des derniers évenements

mais demain il nous faudra remettre le pied dehors ne me demandez pas pourquoi ????

Tendresse à vous mon penseur chéri.

Jean-Pierre Hamel said...

Merci chère Frankie de vos propos.
C’est vrai que cet affreux crash, encore plus triste s’il est possible du fait que tous ces pauvres gens, au moment de périr, ont eu pour dernière image le décor désolé de cette montagne minérale. Ça nous filé a tous un coup de bourdon. Mais le présent dans le quel il faut vivre est multiple : les jonquilles et les narcisses de mon, jardin sont en fleur…
Je vous embrasse, chère Frankie
J-P