Wednesday, November 11, 2015

Citation du 12 novembre 2015

… ces temps-ci, je suis triste, malade,  / Quand je dois faire honneur à certaine pécore. / Mais, son mari et moi, c'est Oreste et Pylade, / Et, pour garder l'ami, je la cajole encore.
Georges Brassens – A l'ombre des maris (VidéoParoles)

Brassens explique dans cette chanson qu’il faut tenir compte du mari quand on veut prendre comme maitresse une femme mariée. Oui, faire de la conquête d’une la femme n’est pas un objectif sérieux si l’on ne cherche pas d’abord dans la nature du mari une confirmation que ce choix est le bon : choisissons la femme et recherchant d’abord le mari de bon goût qui aura su trouver la compagne la plus belle, la plus sensible et la plus intelligente. Il arrive alors que l’amitié du mari devienne  prépondérante, au point, dit notre citation, de ne satisfaire madame que pour ne point être chassé du foyer qu’on fréquente plus pour lui que pour elle.(1)
Je reconnais que ce n’est pas glorieux pour les femmes infidèles. Mais suivons quand même le conseil de notre chanson du jour ; imaginons un peu : vous voilà sur le point de tomber amoureux d’une jeune et jolie femme. Elle paraît spirituelle et intelligente, elle a donc tout pour vous séduire. Mais… vous avez déjà été échaudé par des relations qui n’ont pas tenu leurs promesses. Avant de vous engager vraiment, faites donc une enquête de moralité ; demandez à ses amis, à ses proches, et donc aussi à ses ex comment ils la jugent, si elle est fidèle en amitié, si ses sentiments sont stables, si elle n’est pas trop hystériques, etc… Et donc, si elle est mariée, voyez son actuel mari et récapitulez avec Brassens.
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(1) Ceci me rappelle une histoire que j’ai entendue sur France-Cu à propos de Roland Barthes dont on sait qu’il était homosexuel. Une de ses étudiante obtient de le suivre dans un  colloque à Rome, mais Barthes met comme condition qu’elle soit accompagnée de son mari – le quel était on s’en doute très mignon.

Arrivés à Rome, après une journée de conférence, les voilà tous les trois à la terrasse d’un café, et Barthes de couler des œillades au mari qui n’en a cure. La jeune femme qui raconte cette histoire dit alors : « J’étais tellement éblouie par le charme de Barthes que j’aurais voulu que mon compagnon accède à sa demande rien que pour le rendre heureux. »
C'est une situation symétrique par rapport à notre citation-du-jour, mais elle n'est pas sans rapport...

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