Saturday, September 24, 2016

Citation du 25 septembre 2016

Le métier de mari n'est si difficile que parce qu'il n'a pas de vacances. Créez des week-ends conjugaux et tout ira bien.
Maurice Druon
25 septembre… Déjà un mois… Rappelez-vous : où étiez-vous il y a un mois ?
Oui, c’est ça : vous étiez en vacances. Et maintenant vous ne savez même plus ce que ça veut dire !
La Citation-du-jour va vous aider à vous rafraichir la mémoire : les vacances, c’est quand ce n’est pas la même chose que le reste du temps : soit que vous y rencontriez d’autres têtes que le reste de l’année ; soit que vous fassiez tout simplement autre chose – comme le mari qui se met à chasser la gueuse au lieu de servir le petit déj’ à sa Chérie dans son lit.

Certains qui ont l’imagination en berne diront : « Ben non ! Les vacances c’est quand on se repose ! » Ou bien, « les vacances c’est quand on fait ce qui nous plait. »
- Non, n’est-ce pas : les vacances c’est d’abord une rupture dans le quotidien, lorsque l’imprévu surgit, un imprévu qu’on a quand même un peu machiné, c’est vrai. Mais qui reste différent.
C’est ici qu’on rencontre la contradiction où se débattent les marchands de vacances, ceux qui font métier de vendre sur catalogue des moments uniques au bord de piscines en forme de cœurs bleus, des paysages qu’on n’arriverait même pas à imaginer dans nos rêves et dans les quels on nous propose un séjour en bungalow tout-confort, ou l’aventure aux Indes en 4x4 ou à dos d’éléphant ; ou alors le Népal avec sherpas et sacs à dos… Oui, tant d’imprévus, tant d’inimaginables : tout cela, sur catalogue, en autant d’exemplaires qu’on voudra.
Mais réfléchissons un peu quand même : cette comédie de l’aventure, de l’incursion dans une vie qui ne sera jamais la nôtre, alors que dans les coulisses fonctionne une entreprise avec ses employés, ses contremaitres, ses chambres d’hôtels-sur-le-lagon où l’on passe la serpillère avant l’arrivée de nouveaux occupants : oui, à travers tout cela c’est nous qui sommes mis en cause.
Car voilà quand même la vérité : si ces vacances nous font tant rêver, tant dépenser, c’est bien parce que ça reflète notre personnalité prétentieuse et avide de gloire.

Et si l’aventure c’était d’aller dans la cuisine, endroit où l’on ne met jamais les pieds ?

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