Saturday, July 22, 2017

Citation du 23 juillet 2017

Ni histoire d’amour, ni héros, ni héroïne ; aucun message, aucune question – aucune réponse. Juste la terreur qui vient vous ronger au plus profond de votre être.


Affiche de La nuit des morts vivants – Film de George Romero

Je reviens sur cette histoire terrible que nous raconte le film de Georges Romero, La nuit des morts vivants.
Histoire en apparence inexistante : tout juste apprend-on que – sans qu’on sache pourquoi –  des morts reprennent vie un peu partout dans le pays, que la police intervient et que pour les tuer il faut les viser à la tête.
Là dessus tout se passe entre les quatre murs d’une maison sans héros, comme le dit l’affiche – mais surtout sans aucun message. Et c’est ça qui terrifie : tout cela est absurde parce que tout cela est normal.
Oh, certes c’est une stupeur qui saisit les personnages. Mais aucun ne cherche pourquoi les choses vont comme cela : un peu comme avec une guerre qui se déclencherait sans qu’on l’ait prévue, chacun cherche un abri et cela suffit. Mais voilà que l’on découvre que comme dans les histoires de vampire, les victimes se transforment en bourreaux. La jeune fille de la maison, refugiée à la cave blessée vient à mourir : elle remonte l’escalier pour attaquer les vivants qui pourtant l’avaient protégée.
C’est en là que la terreur nous terrasse : comme le dit l’affiche, c’est des profondeurs de notre être que surgit la peur. Car lorsque mon voisin devient mon ennemi sans que je sache pourquoi, lorsque mes enfants décident de me supprimer, ce sont mes proches les plus proches qui deviennent menaçant ; mais c’est en réalité de moi-même que j’ai peur.

Oui tout au fond de mon être, il n’y a que moi – mais pas n’importe quel  « moi ». On pourra demander à Freud comment il analyse ce « moi profond » : on verra que je n’ai pas de pire ennemi que celui qui est tapi au fond de moi, le plus redoutable parce qu’il me connaît mieux que je ne me connais moi-même !

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