Saturday, August 05, 2017

Citation du 6 aout 2017

Il faut prendre l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. Bon d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais il y a beaucoup de pauvres.
Alphonse Allais (1856-1905)
Chers amis, ne vous énervez pas tout de suite : oui, je prendrai également le point de vue du peuple et ce sera même pour bientôt. Mais en attendant, suivons s’il vous plait l’ordre logique.
- Si on veut trouver beaucoup d’argent, l’ordre logique consiste à prendre non pas à ceux qui ont le plus, mais qui ne sont pas nombreux, mais à ceux qui n’ont pas beaucoup mais qui sont des myriades. On se lamente parce que 1% de la population mondiale possède 50% des richesses ? Éh bien tirons-en les conséquences et prenons aux pauvres, qui constituent 99% de la population. Et même, au lieu de prendre beaucoup aux riches, prenons partout pareil, et sur cent fois, les pauvres payeront 99 fois alors que les riches ne payeront qu’une.
Inutile de faire durer le suspens, et d’ailleurs vous avez déjà deviné : il s’agit, non pas de créer un impôt sur la pauvreté mais d’augmenter les taxes à la consommation. Et en plus, ni vu ni connu : le percepteur et l’huissiers sont des personnages fort peu populaires et il est très difficile de les montrer. Les taxes passent mieux parce qu’elles peuvent rester inaperçues. Elles sont indolores pour les riches et elles sont payées par des ribambelles de pauvres, sans que leurs protestations soient audibles.
Oui, mais, quand même : augmenter les taxes, ça se remarque : un point de TVA en plus et vous allez avoir les assoc’ et les syndicats dans la rue : comment faire ?
Notez alors que les nécessiteux ont souvent recours à des subventions pour survivre. Donc la solution à l’impécuniosité de l’Etat est facile à trouver : plutôt que de prendre aux pauvres, évitons de leur donner : d’où l’initiative consistant à retirer aux plus démunis 5 euros par mois sur les APL. Bon ça a râlé, ça c’est sûr. Mais n’empêche que cette mesure reste efficace puisqu’elle va remettre de l’argent dans les caisses de l’Etat.

Souvent le problème est que ce qui remplit les caisses de l’Etat vide les urnes où le gouvernement vient chercher un nouveau mandat. Mais voyez comme c’est : à l’heure actuelle cette seconde préoccupation est encore très lointaine.

1 comment:

Yasmine Djelfaoui la cheminante said...

Ah préoccupation lointaine : "Loin des yeux, loin du cœur, hein???"

Comme dit Dr; House : "Tout l'monde ment !!!"

A bon lecteur, salut !!!