Tuesday, September 26, 2017

Citation du 27 septembre 2017

Que tel enfant déterminé soit procréé, voilà le but véritable, quoiqu’ignoré des intéressés, de tout roman d’amour ; la façon et les moyens de l’atteindre sont accessoires.
Schopenhauer – Métaphysique de l’amour.
Pourquoi faisons-on l’amour ?
Voilà une question qui paraît bien saugrenue. Nous faisons l’amour parce que nous aimons notre femme et que, lorsque nous nous enlaçons et nous caressons,  cette l’étreinte charnelle parait être le point ultime auquel la fusion que nous recherchons peut atteindre. Oui, je désire m’unir charnellement à la femme que j’aime parce que c’est là que me porte l’élan de l’amour que je ressens pour elle.
Certains hausseront les épaules :
- Bien sûr, bien sûr … Mais au fond si tu étais honnête avec toi-même, tu reconnaitrais que c’est dans tes testicules que ça se passe ; ton organisme est saturé de testostérone quand tu vois la femme aimée, certes ; mais aussi n’importe quelle autre qui serait aussi bien gaulée qu’elle ferait l’affaire. Oui, c’est bien cela : elles te mènent par le bout du *** !

D’autres qui ont lu Schopenhauer affirmeront au contraire que ce n’est pas vraiment la recherche de la  jouissance qui explique la sexualité, mais bien un autre but ultime et obscur machiné par l’espèce : il faut copuler parce que c’est nécessaire pour procréer – pour que le genre humain se propage. Nous avons tout un équipement d’organes érectiles, d’hormones sexuelles, sans oublier un cerveau qui distribue les excitations et les inhibitions : pourquoi faire ?
Oui, pourquoi la nature nous a-t-elle équipé d’un pénis ou d’un clitoris ? N’est-ce pas un dispositif qui, comme le nectar de la fleur constitue la récompense de l’individu pour l’inciter à travailler pour l’espèce ?
On va ricaner et dire :
- Oui, peut-être. Mais nous sommes plus forts que la nature, nous avons plein de dispositifs qui empêchent la fécondation et qui font de la jouissance sexuelle une chose qu’on va rechercher exclusivement pour elle même.
Soit. Mais voilà, il y a quelques jours nous avons eu le « Babyday », le jour où s’enregistre un pic de naissance. Or ce jour est situé exactement 9 mois après la Saint-Sylvestre, moment où la fête nous fait oublier la prudence et les conséquences prévisibles d’un rapport sexuel. La créature a perdu de vue, dans les vapeurs alcoolisées du réveillon, les risques encourus, elle a laissé l’espèce reprendre le contrôle de la situation.


 De là à dire que le champagne fait partie des ruses de la Nature pour propager l’espèce, il n’y a qu’un pas…

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