Saturday, November 01, 2008

Citation du 2 novembre 2008


Une poétique de la rencontre – Pour des vits meilleurs.

Page extraite du prochain livre consacré à Miss.Tic Miss.Tic, femme de l'être de Christophe Génin


Enfin, voilà un philosophe qui consacre un livre à Miss.Tic dans le but de débusquer le sens implicite de ses pochoirs (1).

Voilà qui va nous aider à ouvrir notre imaginaire au hasard des pochoirs qui fleurissent sur les murs de Paris, à mêler nos réminiscences aux vagabondages de notre imagination, au grès de l’humeur, au grès de la rencontre…

Et puis voilà cette page qui en est extraite et qui nous est proposée par le Miss.Tic Fanclub :

Le titre : Une poétique de la rencontre, où l’on imagine que « poétique » est pris en son sens grec de production donc de création (entre autre ici : de l’imagination).

L’illustration : Pour des vits meilleurs.

--> Supposez que vous ayez à illustrer cette formule : poétique de la rencontre. Qu’auriez-vous proposé comme image ? Rien qu’en piochant dans le corpus missticien vous auriez eu bien de l’embarras pour la choisir.

Je vous laisse encore contempler le choix qui nous est proposé : fulgurant. (2)

Voilà : aurions-nous entre le titre et l’image un rapprochement ironique ? Je ne le crois pas, surtout si on se donne le temps de lire le paragraphe du bas de la page.

Je dirai que cette page fonctionne comme l’explique Roland Barthes dans le Plaisir du texte. La jouissance du lecteur vient de la distorsion entre le niveau de langage qui explique et commente – et celui de l’image évoquée. Barthes prend l’exemple des écrits de Sade : situations scabreuses entrent en contraste avec le récit donné dans le langage le plus relevé possible (qui bien sûr n’exclut pas l’emploi de certains mots orduriers).

Revenez maintenant à la page donnée en illustration : revoyez le pochoir, et lisez le paragraphe qui figure en dessous. L’image qui nous occupe y est définie comme ce qui réhabilite la figuration au plus près des émotions populaires….


(1) Comme le livre en question sort ces jours-ci, je ne l’ai pas encore lu. Peut-être – sûrement même – a-t-il d’autres objectifs. A chacun d’inventorier son contenu.

(2) Oui, je sais : il était tentant d’écrire : « bandant », mais on n’était plus dans le registre épistémique de l’ouvrage.

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