Friday, January 23, 2015

Citation du 24 janvier 2015

Ce sont les démocrates qui font les démocraties, c'est le citoyen qui fait la république.
Georges Bernanos
Périodiquement le terme de République et l’adjectif « républicain » reviennent sur le devant de l’actualité. A chaque fois c’est un terme très important qu’on considère comme discriminant par rapport à un tas de vilaines choses qu’on veut jeter à la poubelle (comme les partis « non républicains »).
Alors on répète inlassablement ce terme, en espérant que personne ne viendra jamais nous demander ce qu’on veut dire par là.
Seulement, inutile de tergiverser : la question ressurgit un jour ou l’autre, comme avec cette citation de Bernanos où sont explicitement distingués démocraties et république.
Heureusement, La Citation-du-Jour est là pour vous éclairer !
==> La République est :
- Une Démocratie = pouvoir souverain au peuple et à ses représentants (opposition à monarchie)
- Un pouvoir qui s’exerce par des lois (démocratiquement établies) reconnues par des individus libres et égaux (opposition à despotisme)
- De plus, la République défend des valeurs communes : elle signifie alors « communauté d'esprit ou d'idée », dans le sens où elle s’incarne dans un Etat qui recherche un bien commun. (opp. au libéralisme  qui prône la neutralité de l’Etat, ou au fascisme qui recherche le bien de quelques uns)
Autrement dit si vous êtes monarchistes, fasciste, libéral (au sens rigoureux), alors vous n’êtes pas républicain.

Humm….
… ça fait du monde… Est-ce qu’on ne pourrait pas élaguer un peu ?
Bernanos élague : il remplace tout ça par le terme de citoyen.
1 – Un citoyen, c’est quelqu’un qui est le destinataire du bien commun élaboré par … l’ensemble des citoyens.
2 – Il est donc électeur, puisqu’il contribue à révéler ce bien commun ? Oui, sauf en cas de régime censitaire. – Mais passons.
3 – Car ce qui compte, c’est qu’un ensemble de valeurs communes réunissent tous ces citoyens dans le cadre d’un état. Haro sur les fachos : ils ne sont pas des vrais citoyens puisque leurs valeurs piétinent les nôtres.
4 – Et donc, le citoyen vit nécessairement dans un Etat qui prône des valeurs et qui – éventuellement – les impose. Gare à ceux qui voudraient les contester au nom de leur liberté individuelle ou d’une idéologie, ou de l’autorité d’une religion – suivez mon regard… Du coup, on comprend que les démocraties libérales (type anglo-saxonnes) s’accommodent d’une tolérance qui ouvre la porte aux communautarismes.
Alors, et  nous ? Quel genre de citoyens sommes-nous ?

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