Friday, July 01, 2016

Citation du 2 juillet 2016

La victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline.
John Fitzgerald Kennedy – Conférence de presse du 21 avril 1961
Ah !… Kennedy est était un homme politique chevronné, et il savait de quoi il parlait…
S’agit-il d’une victoire ? Nous voilà prêt à répondre que nous avons fécondé la situation pour la faire accoucher de ce succès – Oui, sans nous rien n’aurait été possible, même si notre mérite a consisté simplement à apporter le café au Commandant en chef. Petite cause, grands effets !
Oui, mais s’il s’agit d’assumer la responsabilité d’un échec alors là : plus personne ! L’équipe de France a perdu le match alors qu’elle affrontait un adversaire qui lui était inférieur ? Le goal a laissé filer le but de la défaite parce qu’il était mal placé ? Mais quoi ? Les défenseurs ont laissé passer l’attaquant, et puis, le rideau défensif était plein de trous au moment du coup franc ! Tous responsables ? Trop de pères = pas de pères ; chacun peut dire « C’est pas moi, c’est l’autre »
Façon de dire qu’on peut être orphelin de bien des manières : on a perdu son papa, ou bien il est parti, ou encore on n’a jamais su qui il était ; même notre maman ne le sait pas parce qu’au moment de la conception il y avait trop de semences qui se mélangeaient…
Oui, c’est ça n’est-ce pas ? L’échec politique résulte de bien des causes différentes, et bien des responsables sont impliqués. Mais on veut non pas des responsables, mais un responsable, celui qui va personnaliser l’échec et en porter le poids. Mais comment quantifier les responsabilités ? Une révolution se déclare, les révoltés armés de piques montent à l’assaut la Bastille pour en prendre les canons :

--> La faute à Voltaire ou la faute à Rousseau ?

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