Chacun peut
gouverner lorsque la mer est belle. (In tranquillo esse quisque gubernator potest)
Publilius Syrus
Commentaire 1
Gubernator désigne le capitaine ou le pilote, en
tout cas celui qui tient le gouvernail. Il serait temps de se rappeler cela
alors que le débat politique offre mille aspects hélas très éloignés du
gouvernement au sens politique.
Oui, nous le
disions récemment : gouverner c’est prévoir, mais prévoir (le cap, les
moyens, l’équipe, etc.) ça commence lorsque l’on sait à quel endroit on veut aller. Supposons que l’on dise : je veux donner à la France la
prospérité, et donc je naviguerai vers cela. C’est un peu comme si on disait
« Je veux mener mon navire vers les iles Fortunées ». Où trouver cet endroit sur une carte ? Le mythe n’a jamais éclairé le
navigateur, et si Christophe Colomb est arrivé en Amérique, c’est une vraie
chance parce qu’il était parti sur la foi de légendes pour un voyage d’une
vingtaine de jours – qui en fait a duré trois mois.
On peut aussi
vouloir aller vers une destination connue mais sans savoir à quel résultat on
va parvenir – ainsi de James Cook assommé puis battu à mort par les indigènes Hawaïens
aux quels il avait ingénument tourné le dos (lire ici). Le bon capitaine est
donc celui qui a de bonnes cartes, qui sait où il veut aller et pourquoi.
Encore
faut-il que la mer soit belle. Mais cela on en reparlera demain.
La suite à demain, si vous
le voulez bien.
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