L’Eternel (à Noé et ses fils) : "Pour vous, fructifiez, multipliez, foisonnez sur la terre et la dominez."
Genèse 9, 7
Mme de Saint Ange à Eugénie : « J'ai la propagation [de l’espèce] dans une telle horreur que je cesserais d'être ton amie à l'instant ou tu deviendrais grosse »
Sade - La philosophie dans le boudoir.
Après avoir démontré que Dieu n’a pas inventé l’enfant (voir post du 17 juin 2007), je reviens sur la question : si l’Eternel demande aux hommes (et pas qu’une fois) de peupler la terre, est-ce pour multiplier les âmes qui vont louer Sa Grandeur, ou bien parce que la Création ne serait pas si parfaite sans l’homme ?
Au fond, la question est : pourquoi faire des enfants ? Autrefois, alors même que cette question ne se posait guère, puisqu’on n’avait que très rarement le contrôle de la natalité, la réponse était généralement que les enfants avaient pour tâche de prendre en charge leurs vieux parents - y compris leurs funérailles. Transposé de nos jours, la réponse serait donc : faites des enfants car ce sont eux qui paieront vos retraites.
Oui, mais voilà : la solidarité intergénérationnelle ce n’est plus à la mode, et les fonds de pensions remettent au goût du jour la rente. Plus besoin d’enfants, un bon gestionnaire financier suffit.
En tout cas, loin d’être un épouvantable péché, refuser de faire des enfants est devenu tellement banal qu'on peut construire une publicité là-dessus, ainsi que le montre la vidéo suivante :
Ainsi donc, on aurait dû voter Miss.Tic (cf. Post du 29 avril 2007).
5 comments:
Ahahaha
Enorme cette publicité :D
Edit : Pure question de forme, serais-ce possible de voir votre analyse affiché lorsque nous rédigeons un commentaire. Cela permettrait je pense de faciliter la "quote" afin de reprendre au mieux vos propos et en discuter.
J'en profite pour vous transmettre l'adresse d'un site presque collègue du votre : BashFr. Ce site regroupe les citations que l'on peut trouver sur IRC (le VRAI chat') et il y a des perles. Un moment d'humour loin d'être égalé meme si parfois on peut ne pas comprendre les termes se reliant à l'univers "geek"
http://www.bashfr.org/?sort=latest
serais-ce possible de voir votre analyse affiché lorsque nous rédigeons un commentaire.
Je ne comprends pas bien votre question : lorsque je rédige un commentaire, j'ai en haut de l'écran la proposition "Afficher la message d'origine" : en cliquant dessus, le texte du blog apparait conjointement avec le cadre où se rédige le commentaire.
Merci pour l'adresse. C'est en effet intéressant de voir que des citations peuvent aussi donner lieu à des échanges du genre "chat". C'est très différent de ce que je fais et c'est pour ça que c'est intéresant.
La proposition de Lucius est que vous mettiez votre analyse de la citation non pas dans le corps du message (=post) mais comme un commentaire.
Pour ma part, je préfère la forme actuelle. Mais vous êtes chez vous, vous faites bien comme bon vous semble (^^).
Pourquoi le "non à la procréation" est à la mode? Je vois plusieurs possibilités:
* la peur de l'enfant unique (cf. nos amis chinois qui, à force de contrôle de la naissance, se préparent des générations d'enfants uniques et un fort taux de petits diables à la clé)
* le constat de gigantisme destructeur : j'habite Paris, dont la région ne cesse de s'étendre, de se densifier, et ça ne s'arretera pas demain, pourtant la mode urbaniste c'est le retour aux espaces, à la promenade, etc. (et pour ca on a besoin de place, d'air, et d'un espace vital de plus de 30cm de rayon autour de soi); comment faire pour agrandir son espace vital sans cesser de procréer?
* tout simplement, parce qu'il est *possible* de ne pas procréer (on le voit dans la pub pour les capotes). On est au courant, je crois, que l'abstinance marche beaucoup moins bien que la contraception.
Bref avec tout ça on constate une opposition entre notre instinct de conservation de la lignée d'une part, et l'intuition écolo-new-age-responsabilisante qui nous pousse à dire "stop" à la dissémination de l'Homme (remarquez la majuscule, ça veut dire que j'inclue les femmes) pour la survie de notre milieu de vie - et donc de la vie.
"stop" à la dissémination de l'Homme :
Lorsqu'une plante est en stress (hydrique par exemple), elle fleurit et fructifie ; comme si la menace de destruction portait l'individu à transmettre ses gènes avant de disparaitre.
De ce point de vue, la sécurité et l'abondance de biens ferait obstacle à la procréation.
C'est comme ça qu'on a souvent associé le refus de procréer à la décadence des sociétés.
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