Sunday, April 29, 2007

Citation du 29 avril 2007


Miss.Tic - Campagne électorale
Y a-t-il quelqu’un qui veuille porter plainte contre Miss.Tic pour incitation à la pédophilie ?
Personne ? Tout le monde sait donc que chez Miss.Tic, un sens en cache toujours un autre, et que le premier n’est là que pour inciter à découvrir le second.
Bien sûr, il ne s’agit pas de nous prévenir contre le risque d’infection que nous ferions courir à nos enfants en cas de rapports non protégés. Cette idée répugnante n’est qu’une accroche.
Lisons plutôt cet aphorisme de la manière suivante : si nous voulons éviter que nos enfants ne souffrent de la vie, évitons leur la vie. Ne les mettons pas au monde.
J’ai déjà eu l’occasion de rappeler la définition du pessimisme grec : le plus grand malheur, c’est de naître. Nous avons ici la conséquence de ce principe : pour éviter le malheur, il faut éviter de naître. Donc évitons de faire des enfants
On se rappelle peut-être de l’affaire Perruche, du nom d’un jeune homme atteint de lésions cérébrales gravissimes et congénitales, liées à une rubéole contractée par sa mère durant sa grossesse. La maladie n’ayant pas été diagnostiquée par le médecin, les parents attaquent celui-ci devant les tribunaux, demandant au nom de leur enfant qu’il soit dédommagé pour le préjudice causé par sa naissance. Car voilà l’essentiel : ce n’est pas de l’infirmité qu’on demande à être dédommagé ; c’est de l’existence elle-même.
Vous êtes malheureux ? Votre petite amie vous a plaqué, votre employeur vous vire, vous avez la jambe dans le plâtre suite à un accident de ski ? La vie est trop cruelle, mais avant de vous suicider, traînez vos parents devant les tribunaux : « Pourquoi n’avez-vous pas mis de préservatifs ? »
Bien sûr, il y a un truc. Comme je l’ai déjà indiqué (1), les pessimistes sont des gens très malins qui savent ce que l’avenir nous réserve. Non seulement tout va pour le pire, mais aussi on peut en être certain. Tout est déjà écrit, et ils ont lu le dernier chapitre alors que nous, nous n’en sommes qu’au premier.
Et si l’avenir n'était qu'une page blanche ?


(1) Voir message du 30 mars