Tuesday, September 01, 2009

Citation du 1er septembre 2009

Une moitié de l'espèce humaine est hors de l'égalité, il faut l'y faire rentrer : donner pour contre-poids au droit de l'homme le droit de la femme.
Victor Hugo – Actes et paroles

Là encore, évitons le piège de la banalité qui consisterait à dire que :
1 – Un homme sur deux est une femme ;
2 –Le droit des femmes est l’aune à la quelle se mesure au degré d’évolution de la société (ça je crois que le grand Karl l’a déjà dit).
Bon, tout ça c’est vrai, mais je préfère insister sur deux principes :
3 – Pas de droit sans contre poids ;
4 – Le contre poids au droit est le contre-droit.
Alors qu’est-ce que c’est qu’un « contre droit » ? Une barrière d’interdits ? Ou plutôt des droits alloués aux autres, identiques aux vôtres et qui vont limiter vos droits personnels ? Il y a un espace de droits et de libertés, hé bien, il faut se partager l’espace.
J’opterais volontiers pour la seconde hypothèse : les interdits sont liberticides et bien peu de citoyens les voteraient s’ils avaient à donner leur avis.
Par contre reconnaître à autrui les droits dont on bénéficie légitimement soi-même, voilà ce qu’un citoyen de bonne foi ne saurait refuser.
Seulement voilà : c’est si peu naturel qu’on est obligé de faire des lois qui imposent le partage des droits, même quand ils sont déjà inscrits dans la constitution (1). Bizarre…
Et que dire de la discrimination positive ?
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(1) Je pense en particulier à l’obligation faite aux partis politiques de mettre des femmes en position éligible sur leurs listes de candidats aux élections.

2 comments:

Anonymous said...

Une moitié de l'espèce humaine est hors de l'égalité, il faut l'y faire rentrer : donner pour contre-poids au droit de l'homme le droit de la femme.


ça m'agace cette manière de penser qui n'en finit pas!!! egalité...égalité...égalité!!! non je ne suis pas l'égale d'untel homme ou femme : je suis différente...différente...différente!!! je pense même qu'une femme qui demande à être considérée comme "l'égal" de l'homme, pense en mimant la pensée masculine, sans création! pour avoir observée certains hommes sur mes divers lieu de travail : oui nous sommes différents et c'est cette différence qu'il faut (faudrait) valoriser!!!! tant que les femmes chercheront à être l'égal de des hommes, elles admettrons leur être inférieures, et valideront de ce fait une position (sociale, psycho, etc)! idem pour les nations "fortes" et "soumises"...le pot de fer contre les pots de terres...J'ai récemment eu le cas d'une amie qui postulait pour un poste trés haut placé de management où on lui à parlé de son enfant en bas âge...aprés l'avoir écoutée se plaindre de cette reflexion "rédu trice" (voir sexiste)s,je lui ai conseillée d'assumer cette différence et non pas de s'en offusquer: oui elle est une femme, et comme il y a plus de femmes à manager que d'hommes dans cette société elles saura apporter des solutions plus adaptées, certainement; vraiment le concept d'egalité (qui n'existe même pas dans le monde sauvage de la nature) non seulement ne me parle pas mais je le trouve sacrément biaisé! tout aujourd'hui veut nous parler d'égalité, et en fait ça me parle juste d'uniformité!!!beurk

melle delphine

Jean-Pierre Hamel said...

« Egalité = Beurk »

Bien.
Je suis satisfait, melle delphine, que vous ayez eu ainsi l’occasion de nous faire partager votre dégoût de l’égalité, mais je me demande si vous ne prenez pas le risque en jetant l’égalité pardessus bord, de jeter aussi – comme on dit – le bébé avec l’eau du bain ?
Bien sûr, l’égalité est forcément réductrice, puisqu’elle suppose l’identité – au moins au niveau des critères d’évaluation.
Et bien sûr personne, n’est l’égal de personne, parce que chacun est radicalement original. L’individu est forcément incomparable.
Seulement… Dès que vous voulez échanger avec les autres, part exemple dès que vous travaillez et que vous touchez un salaire, il faut bien qu’il y ait un point de comparaison pour que la justice puisse s’instaurer.
La justice, quant à elle, consiste à fixer les limites entre les différences qui constituent des inégalités et celles qui n’en constituent pas. La force physique, l’intelligence, la vivacité, l’instruction, sont des différents qui constituent des inégalités – au moins de salaire.
Faire des enfants c’est une différence qui ne constitue pas une inégalité, parce qu’il y a des lois qui protègent les femmes. Quand elles sont respectées (je veux dire : les lois)