Friday, December 21, 2012

Citation du 22 décembre 2012



La politique est par-dessus tout une question de culture, c'est-à-dire essayer de donner une direction aux idées des gens
Mario Monti, sur l'antenne de la RAI, la télévision publique italienne le 11 décembre
Ainsi donc, puisque ce Post parait daté du 22 décembre 2012, on est passé à côté de la fin du monde ? Tant mieux ! Mais du coup, voici tous les soucis qui nous retombent dessus. On avait cru pouvoir acheter à crédit sans avoir à payer les traites ? Et picoler jusqu’à plus soif sans avoir la gueule de bois du lendemain ? C’est raté. Il faut donc retrouver des raisons de vivre et d’espérer :
Leçon d’optimisme I
Quand vous lisez « Leçon d’optimisme » sous une citation consacrée à la politique, vous imaginez peut-être que l’auteur de La citation du jour a abusé de la vodka ?
Pas du tout ! Que le « Professore » Mario Monti nous donne une leçon c’est bien normal. Que cette leçon soit d’optimisme, c’est bien ce qui ressort du texte cité.
--> Ainsi donc la politique est une question de culture ? Et elle consiste à  donner une direction aux idées des gens ? Donc, les gens ont des idées ? Voilà une première bonne nouvelle !
--> Ensuite, faire de la politique, c’est aider les gens à prendre conscience de ce qu’ils pensent encore confusément : telle est l’œuvre de la  démocratie. Ceux qui croient qu’en politique il s’agit d’endormir le peuple et de l’amuser pendant qu’on ouvre la porte de derrière aux actionnaires et aux banquiers qui viennent piller les ressources du pays, sont des grincheux et des pessimistes pathologiques... Et voilà la seconde bonne nouvelle !
Bon. Maintenant on aimerait savoir ce que le Professore Monti trouve comme idées chez les gens, et comment il peut leur donner une direction.
Je suppose que pour le moins, ce qu’on trouve chez les gens c’est un désir, peut-être l’affirmation d’un but – voire même d’une valeur. Les italiens par exemple, que veulent-ils ? Du pain et des jeux, comme du temps des romains (Panem et circences) ? Si on remplace le pain par le hamburger, si on rajoute le vin et si on traduit les jeux du cirque par l’entertainment télévisuel, on devrait arriver à quelque chose de correct.
Seulement, voilà la Crise, et voici Mario Monti qui nous parle : « Tout cela, c’est un but que vous n’atteindrez qu’à condition de rembourser au Marché International de la finance tous les sous que vous lui avez empruntés pour vos loisirs et votre farniente.
La direction à prendre maintenant, c’est celle du labeur, des ateliers et des bureaux jusqu’à plus de 65 ans. Et ça, ce ne sera pas pour payer vos terrasses de café et vos parties de pétanques, mais bien – vu le déficit des comptes sociaux – vos médicaments et vos garnitures de vieillard incontinent.
Mais bien sûr, tout cela vous ne le supporterez que parce que vous saurez que ça n’aura qu’un temps et que la sortie de crise est pour très très bientôt ! »
Bon, je le promets : demain j’arrête la vodka.

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