Wednesday, September 25, 2013

Citation du 26 septembre 2013



Une fille de joie peut légitimement se faire payer pourvu qu'elle ne se mette pas à un prix trop haut. Il en est de même de toute jeune fille ou de toute prostituée qui fait le métier en secret ; mais une femme mariée n'a pas autant de droit de se faire payer, parce que les profits de la prostitution ne sont pas stipulés dans le contrat de mariage.
James Gordon (1541-1620) jésuite écossais. Theologia moralis universa, 1634

Comme on le voit, le principe anglo-saxon de tout régler par contrat prend racine dans un lointain passé. Plutôt que de recourir à la loi, laissons les individus régler entre eux ce qu’il convient de faire et de ne pas faire. D’où la liberté totale des conditions de travail, de sa rémunération, etc…
Oui, ça on le sait bien… mais quand même !
…Quelle est donc la différence entre une putain et une femme mariée ?
            - L’une est une dévergondée et l’autre une honnête femme ?
            - L’une ruine la société en faisant sortir les hommes du droit chemin  alors que l’autre lui donne de beaux enfants ?
            - L’une étale une fortune malhonnêtement acquise, pendant que l’autre reste dans une modestie de bon aloi ?
--> Vous n’y êtes pas du tout ! C’est une affaire de contrat : « Une femme mariée n'a pas autant de droit de se faire payer [quand elle fait l’amour avec son mari], parce que les profits de la prostitution ne sont pas stipulés dans le contrat de mariage. »
D’où cette idée lumineuse : pourquoi ne pas stipuler ça au moment du mariage ? Parce que la loi est intervenue pour que les rapports sexuels deviennent obligatoires entre mari et femme ? Abus honteux d’une loi scélérate ! Il est temps de changer tout ça, et qu’un contrat soit librement conclu de gré à gré entre les futurs époux. Ça ferait ça :
« Par contrat, les époux se doivent non seulement aide et assistance, mais encore :
            - Contre rémunération (à fixer ci-après) ou contre un échange de service, madame acceptera de subir les assauts amoureux de son époux (au moins 3 semaines par mois).
            - Idem pour la cuisine, la vaisselle, le ménage et l’entretien du linge qui seront assurés par l’épouse.
            - Dans les mêmes conditions de rétribution ou d’échange, monsieur s’engage à assurer présence et conversation à l’heure des repas et en soirée.
            - Il s’engage également à contribuer aux dépenses du foyer grâce à un travail honnête.»
What else ? Je laisse mes lecteurs continuer la rédaction de ce contrat ; je ne doute pas que leur imagination soit encore plus fertile que la mienne. (1)
A suivre…
-----------------------------------------------------
(1) Et au cas où l’inspiration leur manquerait qu’ils relisent l’article Wiki consacré à la théorie du care.

No comments: