Monday, December 02, 2013

Citation du 3 décembre 2013



Les trois ivresses: se sentir homme sur une femme, plante sous le ciel, néant dans la musique.
Claude Aveline Avec toi-même, etc (1963)
Le défi du jour : trouver le sens de cette citation.
Je me suis demandé pourquoi cette citation me posait un réel problème d’interprétation ? Après tout sa coupe ternaire est on ne peut plus classique et, pris séparément, chacun de ses items paraissait signifiant :
            - ivresse de se sentir mâle dominant ;
            - ivresse de vibrer de toutes ses feuilles sous l’immensité du ciel parcouru par le vent d’ouest ;
            - ivresse de se sentir emporté – dépassé ! –  par la musique : être en croupe dans la chevauchée des Walkyrie !
Et puis vient le moment où on se dit : ces trois ivresses, il doit bien y avoir quelques chose qui les réunit, un sens commun – Qu’est-ce qui réunit donc ces trois situations ?
Et là j’ai compris d’un coup ce qui résistait : c’est le contraste entre la sur-action de la copulation triomphante et la passivité des deux autres cas. L’homme sur la femme est l’exact opposé de la plante sous le ciel ou du mélomane enveloppé par la musique.
Alors, ou bien Claude Aveline a écrit cette sentence en pensant à autre chose ; ou bien il nous invite à repenser l’homme – du moins celui qui est « sur la femme » – par rapport à la plante sous le ciel et au mélomane dans la musique.
Le seul moyen selon moi de s’en tirer, c’est de croire qu’il a voulu nous dire que l’homme orgasmique est pris par une extase qui fait voler en éclat ses limites. Être homme dans ce cas, c’est être possédé d’une force cosmique qui lui fait oublier sa petite personne et l’étire jusqu’aux étoiles.
Exactement comme la plante qui exprime aussi le climat, le temps qu’il fait, l’ensoleillement, etc…
Exactement comme le mélomane qui est anéanti comme individu parce qu’il est pris par la voix de la soprane qui le soulève et qui le berce au point qu’il en oublie le fauteuil où il est assis, la présence des voisins ou celle de son estomac.
Bon  - Si ça ne vous convient pas, cliquez sur comment (tout en bas, à côté du crayon) et laissez votre interprétation.

2 comments:

FRANKIE PAIN said...

comme je vous pratique en lecture pas assez assidue mais un peu et bien je trouve que votre tête chercheuse à trouver et c'est le modéle type de l'homme que j'attends et que je décris dans mes héros de feuilletons où de nouvelles et votre petit mot suite à ma mise en billet de mon faits divers de fin d'années comme on parle à la sason des raisns moi femme d'aqutiane en les haut brions à pessac le libouranis et le médoc on disait le vin sera bon cette année
comme j'ai pu dire que décembre sera hard cet année

et beine voilà

cahapeau monsieur le philosophe vous avait denicher la sentence de cet auteur
bravo
c'est fabuleux cela me donne beaucoup d'espoir à mon entêtement à ne pas dire oui à monsieur n'importe comment . car vous l'avez écrit dans votre interprétation c'est ce que je veux avec l'autre

mille bisous

Anonymous said...

Les trois ivresses : l'amour, se nourrir et écouter de la musique.