Monday, January 20, 2014

Citation du 21 janvier 2014


Votre nom, c'est votre carte d'identité, votre matricule ; votre prénom, c'est vous, dans l'intimité de la famille, dans la chaleur de l'amitié, de la camaraderie, dans les élans de l'amour. Quel prodigieux condensé de la personnalité que ces deux ou trois syllabes qui seront répétées des milliers de fois à partir du premier murmure attendri de la mère penchée sur le berceau de son enfant !
Pierre Le Rouzic – Un prénom pour la vie : choix, rôle, influence du prénom
Prénom II
Si vous êtes mécontent de votre prénom, sachez qu’il existe un site dédié à tous ceux qui sont comme vous : il s’appelle Prénom de merde, et vous le trouverez ici.
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Nous laisserons de côté les ritournelles sur les personnalités induites par les prénoms (voir Post d’hier) pour ne retenir que ce qui parait pertinent dans cette citation : « deux ou trois syllabes qui seront répétées des milliers de fois à partir du premier murmure attendri de la mère »
-->Voilà donc l’idée : pour paraphraser Wittgenstein, disons qu’un prénom n’a pas de sens, il n’a que des emplois - ou plutôt : au départ il n’a qu’un emploi : servir de support aux inflexions attendrie de la voix de la maman, et plus tard aux élans amoureux de la femme chérie.
Alors, n’importe quel prénom fera l’affaire ? Par exemple :
- Anatole, mon petit Anatole chéri, tu fais un sourire à ta maman ?
Ou plus tard :
- Oh ! Anatole, comme je t’aime…
Pourquoi pas ? D’ailleurs qui sait si un prénom jugé ridicule aujourd’hui le sera encore demain (et réciproquement) ? C’est sans doute une affaire de modes, et la mode, ça change…
--> Une restriction en ce qui concerne les prénoms faits à partir de noms communs : nous avons une ministre qui s’appelle Fleur. C’est mignon – heureusement qu’elle ne pèse pas 130 kilos et qu’elle n’a pas de moustaches. On comprend qu’un prénom issu d’un nom commun interfère avec son rôle de support affectif tel qu’on le décrivait plus haut. Imaginez : vous avez appelé votre petit garçon Tomate ou Blaireau :
- Blaireau, mon petit Blaireau chéri, tu fais un sourire à ta maman ?
- Oh ! Tomate, comme je t’aime…

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

je viens de découvrir pourquoi j'ai mis tant de temps à reprendre mon prénom françoise merci cher jeanpierre et j'aime bien que vous evoquiez Wiggentien le grand ami de Thomas bernhard.