Friday, August 28, 2015

Citation du 28 out 2015

Le nu éveille des émotions excessives. La chasteté du vêtement les tempère. Comment dicter des lettres raisonnables à une secrétaire nue?
André Maurois – Lettres à l'Inconnue
Une secrétaire nue ? Fi donc ! Quelle vulgarité ! Une secrétaire sexy oui – car ce qui compte, ce n’est
pas de voir sa secrétaire nue, c’est de l’imaginer.
Voilà une raison de plus pour souscrire à l’avis de Maurois : Le nu éveille des émotions excessives. La raison d’être du vêtement est justement de neutraliser cet effet du corps sur la sexualité. Bien sûr il ne peut jouer ce rôle que dans un contexte social donné, puisque l’émoi sexuel n’est pas seulement lié à des données physiologiques, mais aussi à des tabous sociaux-culturels.
- Sinon, comment comprendre que pour les musulmans une mèche de cheveux suffise à mettre leur sexualité en émoi ? D’ailleurs c’était la même chose chez nous quand une femme « en cheveux » passait pour être une femme de mauvaise vie. Mais comme on dit : « Ça, c’était avant ». Aujourd’hui, tout cela s’est envolé, et de nouveaux codes ont pris la place : si le vêtement habille, il dénude aussi, comme le montre la photo jointe.

Oui, ça, c’est aujourd’hui. Mais est-ce toujours vrai ? Songeons à ces photographies d’art montrant des femmes dénudées, photos si léchées (sic) si élégantes que les formes qui s’y dévoilent nous tiennent à distance par leur perfection formelle. Comme tout ce qui est artistique, le nu ici ne déroge pas à la pureté, du moins pas à celle de l’émotion.


--> Occasion de distinguer entre ce qui est de l’art et ce qui n’en est pas. L’art dégage les formes de leur matérialité et de leur fonctionnalité. Un sein, un sexe sont pour le sculpteur ni plus ni moins que des formes pour faire vibrer la lumière, pour faire rebondir le regard de courbes en courbes.

2 comments:

FRANKIE PAIN said...

alors est-ce de papa ou de fils le billet.
Le nu parlons en moi qui est du en tenir sur la toile et mon dos de nu de Virgin mais à paris quand je déambule je mets le bandeau à l'africaine mpins agressif pour les personnes de mon quartier si je ne l'ai pas on me prend pour une bourge du 16eme et si je l'ouvre dans le bus on me dit de descendre et de prendre un taxi pour mon 16 jusque qu'au chauffeur qui s'en mêle.
la blondeur arienne, le visage fin. quelque originalité de vêtements fait main de ma menotte mais cela semble de la haute couture car je mets toujours du tissu de haute couture que je vais acheter sur les marchés en province dont b Bordeaux et Sébastien en Espagne.
j'ai refusé des nues en théâtre s'il n’était pas justifié car c'est encombrant et afflué d'un tel vêtement difficile d'exprimer autre chose que ce point de réel et comme dit Roland Barthes l'érotisme du corps dans son plaisir du texte :" c'est dans l’entrebâillement d'un chemisier..."
je vous salue la famille Hammel Hadrien et Jean pierre .

Jean-Pierre Hamel said...

Merci de ces précisions, chère Frankie. Elles apportent un éclairage substantiel. En plus avec Roland Barthes nous avons les mêmes références : quand ce sont les meilleures, pourquoi en chercher d'autres ?
Quand à l'intervention de mon fils Hadrien, elle intervient quand, du fait d'un voyage, je suis éloigné de mon ordi-chéri. Je lui adresse ici encore un grand merci !

Je vous embrasse chère Frankie
Jean-Pierre