Thursday, February 11, 2016

Citation du 12 février 2016

La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté.
Jean Jaurès
« Quelle que soit sa croyance religieuse » : il faut se souvenir de cette phrase, en particulier aujourd’hui, puisqu’à qu’à présent, aidés en cela par les musulmans radicaux, on a parfois le sentiment que l’appartenance à la communauté musulmane prive ceux qui en font partie de certains droits : par exemple celui d’être considérés comme étant leur égaux par certains citoyens.
On aurait pu ajouter : « Quelle que soit sa race », mais voyez comme vont les choses : à présent la race et la religion c’est du pareil au même. Et qu’importe que les musulmans soient éventuellement kurdes, perses, berbères ou turcs ? Qu’importe qu’il y ait des arabes athées ? Mais surtout : qu’importe que ce soient-là des bêtises ? Car les bêtises ont elles aussi leur poids et parfois elles font très mal.

Bim ! Ça c’est du lourd ! et pourtant ce n’est pas cela que je voulais souligner. Je voulais reprendre un autre passage de la citation – celui-ci : « Tout homme, (…) a droit à sa part de souveraineté ». Car, depuis Jean Bodin on sait que la souveraineté ne se divise pas, parce que la diviser ce serait la réduire en la cantonnant dans un domaine étroit où elle cesserait du même coup d’être « souveraine ». Comment donc se pourrait-il que chacun des français – vous, moi, les autres – en ait un morceau (d’autant plus petit qu’on serait plus nombreux) ? Admettons ce qu’on nous répète : tu es citoyen français parce que tu jouis du droit de vote – en particulier pour élire ton député, au pouvoir législatif, et ton Président au pouvoir exécutif. Bon, mais moi,  j’écoute Jean Bodin et je voudrais que ce morceau soit en même temps le tout ! Etre en même temps la chambre des députés et la Présidence à moi tout seul ! Que ce bout de souveraineté soit la Souveraineté absolue ! Comment faire ?
Rappelons-nous que le suffrage est destiné à désigner les représentants non de monsieur Dumollet ou Tartenpion, mais du peuple dans son ensemble. Notre part de souveraineté, c’est ça : désigner ceux qui sont les meilleurs pour gouverner la France et non ceux qui ont promis de réduire les impôts de telle classe social (dont justement, nous faisons partie).

Et donc : si nous avons élu un candidat parce qu’il a promis de faire de nous des privilégiés, ne nous plaignons pas qu’il ne tienne pas sa promesse, si c’est un faveur de la France entière qu’il gouverne.

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