Friday, April 09, 2010

Citation du 10 avril 2010

Un dé ! J’ai trouvé un nouveau dé dans la peinture ! Petit bonheur de blogueuse-couturière !

Doudou – Le bloghaus de Grillon du foyer (à propos de ce tableau de Gauguin, Suzanne cousant nue)

Suzanne cousait-elle vraiment toute nue, ou est-ce un fantasme d’artiste ?

Doudou - Idem


Alors, oui, dites moi : est-ce que cette Suzanne (dont on nous dit qu’elle était la baby-sitter des enfants de l’artiste) cousait toute nue ou bien est-ce ce cochon de Gauguin qui a pris son pied en l’imaginant ainsi ?

Evidemment, je ne sais pas tout, mais à voir les toiles de l’époque qui montrent une femme – une ouvrière si possible – lavant sa chemise, toute nue parce qu’elle n’en a qu’une et rien d’autre à se mettre sur le dos, on se dit que c’est pareil ici. Suzanne a perdu un bouton et elle enlève sa chemise, elle met son dé, elle recoud le bouton – et puis elle remet sa chemise. Voilà tout…

L’autre observation que fait Doudou, c’est le détail qui fait vrai : Suzanne a mis un dé pour coudre. Ça, l’artiste ne l’aurait jamais imaginé s’il ne l’avait pas vu, on peut le croire.

On se demande pourtant si Doudou ne s’est pas abusivement focalisée sur ce détail omettant que tout de même, l’œil peut jouir de l’anatomie de la demoiselle.

Le dé à coudre est-il un détail significatif ? Et si oui, quelle est sa signification ?

On l’a dit, en peinture il y a des détails qui ouvrent une perspective complètement nouvelle par rapport au sujet principal traité par le tableau (1). Pourtant, ici, rien de tel. Le détail est au contraire destiné à renforcer le propos du sujet, à lui donner plus de réalisme.

Le dé à coudre, ça n’a d’importance que pour nous dire : « Voyez : je ne peins pas une femme à poil ; je peins une femme entrain de coudre. C’est le dé qui est important, et c’est le reste qui est détail. »

C’est donc Doudou la bloggueuse-couturière qui a raison.


(1) Voir Post du 11 août 2009

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