Saturday, April 10, 2010

Citation du 11 avril 2010

Définition :

Cataglottisme mmmnnnn... – Selon le Petit Lexique Perecquien : Donner un baiser lascif à la manière des colombes.

Liste de baisers – À voir ici

[Selon les théologiens du XVIIIème siècle] tout baiser déshonnête constitue un péché mortel car il tend par nature à la copulation. Cela est vrai particulièrement du « baiser à la colombe », c’est-à-dire de celui qui implique l’introduction de la langue…

Alain Corbin – L’harmonie des plaisirs (p. 380)

Les colombes i

Le 21 mars 2007, j’évoquais la continence des tourterelles, proches cousines des colombes.

Force est de le constater : ces dernières ne bénéficient pas, quant à elles, d’une aussi bonne réputation.

C’est pourquoi, dans son souci de rigueur et de vérité, La Citation du jour brise un tabou : la colombe est aussi symbole de licence et de stupre. Désolé pour tous ceux qui voient en elle un symbole de pureté et d’amour sans tache (1), mais je ne pouvais me résoudre à vous laisser dans cet état d’ignorance.

Bref : le baiser à la colombe, ce n’est surtout pas le baiser de la paix, comme certains l’ont cru (même si ce baiser est celui que Doisneau a immortalisé lors de la Libération de Paris). Comment ces innocents oiseaux ont-ils pu devenir un tel symbole, je ne sais. Comment a-t-on pu imaginer que le rapprochement de leurs becs correspondait à cette dégoûtante intromission ? (2)

Reste que selon les inflexibles confesseurs du XVIIIème siècle, même le baiser peut constituer un péché mortel, et que l’amour n’y change rien. Et que les colombes y soient ou non pour quelque chose n’y change rien non plus.

Je vous sens un peu réticent… Allez, comme c’est dimanche, je vais me faire pardonner, en vous offrant un retour à l’espérance et à la poésie : Mireille Mathieu vous chante Mille colombes.

Délices…


(1) Les mots me manquent pour décrire la façon dont cette pauvre mère inconsolable depuis la mort de son enfant, couvre ses pages Blog de colombes scintillantes volant dans le ciel bleu. Allez voir par vous mêmes.

(2) Quant on parle des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, on ne pense pas tout à fait à ça. C’est bien sûr à Brassens qu’on pense ici.

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