Thursday, March 08, 2012

Citation du 9 mars 2012

Etre riche, ce n’est pas avoir de l’argent, c’est en dépenser.

Sacha Guitry

Il fit des dettes, fit des dettes, une, deux. / Il fit des dettes. / Ah ! / C'est mieux / Puis un soir, devenu vieux, / Très vieux, / Il mourut / Couvert de dettes.

Paroles et Musique: Charles Trenet 1955

Et revoilà Sacha Guitry, l’homme qui réclamait la prison pour les thésauriseurs, ces avares qui conservent leur argent au lieu de le dépenser. Le mieux, on le voit ici, c’est de dépenser même quand on ne possède pas l’argent nécessaire. Quant à Charles Trenet, le texte de sa chanson se passe de commentaire.

La dépense l’emporte sur toute autre attitude, et bien sûr, elle l’emporte aussi sur le remboursement des dettes.

Je devine des haussements d’épaules :

- Perte de temps de lire de si grosses bêtises ! Si on pouvait ne pas rembourser ses dettes, évidemment qu’on le ferait !

Petit rappel : dans le passé historique, ne pas rembourser ses dettes était le signe de la puissance : les emprunts forcés et non remboursés étaient le fait des rois ou des plus grands seigneurs. Et lorsque le remboursement devenait inévitable, on trafiquait la monnaie en réduisant sa valeur métallique sans toucher à sa valeur faciale.

C’est ainsi que le droit de battre monnaie a toujours été un droit régalien, qui n’a été contré de nos jours que par l’euro, puisque la BCE a seule le droit d’émettre de la monnaie.

Dira-t-on que le fait d’imprimer pendant la nuit les billets qui payeront les dettes du lendemain n’est plus qu’un exploit de faux monnayeur ? Que c’est pour cela que, dans nos pays, les doigts crochus du fisc viennent racler au fond de nos poches le vrai argent qu’on a gagné à la vraie sueur de nos fronts ?

Qu’on se contente alors de demander d’où viennent les 1000 milliards d’euros que la BCE a prêtés en deux mois à taux 1% aux banques (voir ici). Croit-on qu’on a emprunté tout ce bel argent aux chinois ? On a vu qu’ils n’étaient prêts à consentir un tel effort qu’avec des contreparties que nos Etats leur ont toujours refusées.

Alors ? … Je me contenterai de dire que les imprimeurs de la BCE ne risquent pas le chômage.

Concluons : soyons des européens plutôt que des grecs ou des Irlandais.

Ou des français ?

Oui, aussi.

3 comments:

Anonymous said...

Battre la monnaie... perso, je préfère battre la campagne...

Nos rapports avec l'argent!

En parlant d'Avarice et des avaricieux, je repense à ce film où Fabrice Luchini tenait un sacré rôle !
"Le Coût de la vie".

J'ai un gros rhume,mais il fait du soleil et c'est ma fête... qu'est-ce qui peut acheter cela?

Bonne journée :-)

F'(UPPES)

Jean-Pierre Hamel said...

Bonne fête Fanny,
... et bon soleil.
J-P

Djabx said...

Il me semblait que seuls les banques pouvaient battre monnaie, et ce depuis les années 70, non ?