Friday, November 10, 2017

Citation du 11 novembre 2017

La façon la plus rapide de mettre fin à une guerre est de la perdre.
George Orwell

Avertissement – Il est conseillé aux patriotes d’éviter de lire ce qui suit et qui contient un éloge de la défaite et de la capitulation.

Certains vont crier au sacrilège : « Comment ? Le jour où se commémore le sacrifie des héros morts il y a un siècle pour la patrie, voilà qu’on nous vante l’esprit de défaite, la lâcheté de ceux qui ont fui le combats, les mutins qui au Chemin des Dames ou ailleurs ont levé la crosse et ont fini comme des traitres devant un peloton d’exécution. Oui, c’était il y a un siècle, et personne ne doit aujourd’hui se rappeler d’eux autrement que comme ceux qui ont déserté pendant que leurs camarades allaient bravement, héroïquement à la mort ! »

C’est vrai que 1917 a été le moment où l’on a été à deux doigts de la paix, le moment où la Russie se retirant de la guerre, il aurait été possible de trouver un accord avec l’Allemagne. Mais ce moment, ni les généraux, ni les ministres, eux qui ne risquaient pas de prendre une balle ni d’être enseveli dans leur tranchée écroulée par les obus, n’en ont voulu. On les aura     !
   


Alors, aux poubelles de l’histoire ces gens qui ont cru qu’on pouvait renoncer au combat et qu’à tout prendre il valait mieux perdre la guerre sans combattre que la gagner au prix de « la sueur du sang et des larmes » ?  (Churchill – Lire ici)
Mais justement en 1938 on a eu des gens très haut placés pour croire que cela était vrai : ils ont signé le traité de Munich et ils sont revenu très fiers en disant qu’ils avaient sauvé la paix. Et après la défaite de 1940 des français, qui n’étaient pas moins patriotes que d’autres, ont dit qu’en effet il valait mieux une défaite honorable qu’un combat où toutes les forces du pays s’épuisent.

Alors il est vrai que la défaite soumet le vaincu à l’arbitraire du vainqueur et que certains préfèreront la mort à une vie d’esclavage et d’humiliation. Mais ce que Orwell souligne, c’est que même dans ce cas, on doit examiner avec circonspection les sacrifices exigés par la victoire. Plutôt rouges que mort, disaient les jeunes allemands de l’ouest en 1960, face à la menace soviétique. (1)
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(1) Inversion du slogan de « Lieber tot als rot » de Goebbels en 1945

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