Sunday, November 12, 2017

Citation du 13 novembre 2017

Quatrepattes, oui   !   Deuxpattes,   non   !  En   cela,   dit-il,   réside   le   principe   fondamental  de  l’Animalisme.
Orwell – La ferme des animaux
- Animalisme : chez Orwell, ce terme désigne ce que nous appelons aujourd’hui le spécisme. Il désigne la suprématie des animaux sur l’homme (les « Deuxpattes ») et il constitue le principe auquel adhèrent les animaux de «La ferme des animaux »
- Le terme Quatrepattes désigne quant à lui les animaux – y compris les oiseaux dont on nous dit que leurs ailes sont comme des pattes. Selon ce principe, il n’y a rien de bon à attendre pour les animaux de la part des humains. D’ailleurs c’est aujourd’hui le problème de ceux qui veulent parler du « droit des animaux » : pour respecter ce droit, peut-on faire autrement que supposer que l’on passe un contrat avec eux : nous leur offrons des conditions correctes de vie en échange du renoncement à vivre lorsque les humains auront choisi de les sacrifier ?
Sans vouloir entrer dans des débats byzantins sur le droit animalier, songeons quand même que lorsque les animaux de la ferme cessent de souffrir de l’exploitation que nous faisons d’eux, alors ils cessent du même coup d’exister. Ainsi des animaux de trait, chevaux percherons, bœufs de labours, qui ayant cessé de nous servir ne sont plus élevés.
C’est ainsi que l’on parvient à une question plus métaphysique que juridique : vaut-il mieux pour l’animal (mais aussi peut-être pour nous-mêmes) de ne pas naitre plutôt que de vivre et de souffrir ? On dira peut-être que la question n’a pas de sens pour les animaux privés de conscience mais seulement pour les hommes. Mais après tout, pour nous aussi la question n’a peut-être pas de sens : car s’il y a une chose pour la quelle on ne nous a pas proposé de choisir, c’est bien notre naissance. Et si on l’avait fait, qu’aurions-nous répondu ? Aurions-nous jugé plus prudent de refuser, pour ne pas avoir à nous suicider plus tard ?
Etre ou ne pas être s’étonnait Hamlet.

Enfin, reconnaissons que si les hommes devaient se définir comme des animaux, ce seraient alors comme disait Schopenhauer des animaux métaphysiques (lire ici)

No comments: