Wednesday, October 10, 2012

Citation du 11 octobre 2012



Même puceau, un homme est un homme, même puceau, même tout seul. Mais une femme n'est entière qu'autant qu'elle est une moitié.
Jacques Audiberti – Le Mal court
Voilà une belle leçon de machisme, qui parait aujourd’hui bien archaïque : qui donc parlerait ainsi de la femme – même de sa femme ?
Nous pourrions peut-être montrer qu’au fur et à mesure qu’on détruit des formes frustes et archaïques d’exclusion et de dépréciation des femmes, d’autres surgissent – hélas ! moins fruste et moins primitives, mais tout aussi dépréciatives.
- Selon Audiberti, la femme, qui n’est femme que pour autant qu’elle se contente d’une la moitié de l’homme (= de son homme), est en réalité la fille d’Eve.
Petit rappel : selon la Bible Eve est issue de la côte d’Adam (raison pour laquelle l’homme parlant de sa femme la nomme « ma moitié »). Le miracle qui a présidé à la création d’Adam a été bien grand : il a fallu transmuer de la poussière en matière vivante. Par contre pour créer Eve, on s’est contenté de transformer de la matière vivante masculine (la côte d’Adam) en matière vivante féminine (1).
Qu’en est-il du machisme aujourd’hui ? J’ai pour commencer supposé qu’il existait toujours sous une forme plus élaborée que celle qui est évoquée par Audiberti. La couverture de l’Express nous montre ce qu’il en est.
Regardez bien cette image : 

le personnage qui est là, tout à droite, vous l’avez reconnu ? S’agit-il du Président de la République française, ou bien d’un homme considéré dans sa virilité et qui a affaire à des femmes considérée dans leur féminité (= des filles d’Eve) ?
La réponse est simple n’est-ce pas : alors que François Hollande apparait ici comme le Président, les femmes ministres, chef de parti, chef d’Etat, apparaissent d’abord et surtout (et uniquement) comme des femmes
– Même Angela ? Oui, même Angela.
Un homme peut faire oublier sa « condition masculine » et se définir tout entier par sa fonction. Par contre, une femme, quelle que soit sa fonction, reste toujours marquée par sa féminité.
- On en est là. Il y a donc encore du chemin à faire pour en sortir.
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(1) Telle est l’implacable leçon donnée par Michel-Ange dans sa célèbre fresque du plafond de la Sixtine.



3 comments:

FRANKIE PAIN said...

merci mon cher jean pierre de soulever avec la subtilité que l'on vous connait l'état du machisme réigant aujourd'hui encore et encore plus qu'avant.
un jour je vais à un rendez vous avec un metteur en scéne africain pour jouer un rôle
à cet époque là j'avais un amant et il était du genre répétitif et en boucle , je l'ai amené avec moi au rendez vous car autant resté en face à face généralement avec mes galopins (de corps) ...bref
nous allons à ce rendez-vous , je laisse mon amant à l'écard de l'entretien à une table ailleurs , le metteur en scéne m'a demandé de le faire venir je lui dis c'est moi qui traite ce sujet du début jusqu'à la fin , mon homme n'a pas son mot à dire dans mes affaires professionnels , il insista , mon amant arriva et là l'entretien se passa d'homme à homme quand j'ai su de quelle piéce il était question et que pendant toute la piéce j'allais prendre tout le racisme africain contre les blanc , je l'avais vue jué quelques mois avant cette rencontre , j'ai laissé la conversation filer et je suis partie aux toilettes, je suis revenue et j'ai dit bon c'est bon vous avez fait affaire ? le metteur en scéne dit il va vous dire et vous m'appelerez pour votre decision. je dis je sais . prenez le en rôle . moi je ne joue pas çà car si je veux travailler avec la frncophioonie c'est pas pour traiter cette forme de rapport,
je suis l'ami de léopold Senar Singor , de Soni Lattou tansi et nous devions travaillez en écriture ensemble pour justement faire avancer les points de vue,

et de plus comment travailler ensemble puisque vous n'avez encore intégrer la femme dans votre forme d'adresse. cet homme est archtecte, et deamin en plus il se peut bien qu'il ne soit plus mon homme car être mon homme ce n'est pas narcissiquement prendre la place qu'il a pris . aurevoir et très bonne pièce à tous les deux .
comme dans le conte 7 d'un coup moi ce fut deux d'un coup.
et j'aurai d'autres exemple à vous donnez mais celui ci et suffisant. c'était un metteur en scéne qui était sur la grand scène du théâtre de la colline à paris . un grand théâtre subventionné. avec le cahier de charge de traiter des piéces les plus contemporaine ou la figure de l'air du temps comme dles piéces d'edward Bond...
donc ce que vous nous mettez sous les yeux ce matin est à frémir , mais cela ne m'étonne pas
la montée du machisme est en recrudescence . les mères n'ont rien changé à leur manière d'éléver leur Dieu fils et aprés , passer par là ... moi j'ai renoncé . je ne cherche même plus tellement c'est à peine pensable la régression.
voilà mon cher Jeanpierre un témoingange pur réel même si cela semble une élucubration.

Jean-Pierre Hamel said...

Merci, chère Frankie pour ce témoignage. Il montre qu'on a besoin d'un point de vue en surplomb pour juger ces cultures exotiques.
Je proposerai bien Marx (=Karl) qui a écrit en substance : " l'aune à la quelle on mesure mesure le d'évolution d'une société, c'est la condition féminine."
Moi, je m'en tiendrai à ça.

FRANKIE PAIN said...

oui c'est pas mal çà aussi mon cher jeanpierre , je vous embrasse , bonne sitation demain
je vous croque (rires)