Sunday, October 14, 2012

Citation du 15 octobre 2012

Je m'absente pour quelques jours (jusqu'au 24 octobre). Les citations continueront à pleuvoir comme feuilles d'automne, mais je ne pourrai répondre à vos aimables commentaires.
Chers lecteurs. veuillez m'en excuser.
J-P. H.


Sur la route de la vie j’ai lutté avec courage dans le travail j’ai seul trouvé la vraie gloire
Les phrases du Palais de facteur Cheval

Le Palais imaginaire du Facteur Cheval – Photo de Sophie (à voir sur son site Les grigris de Sophieici)
La diversité des inscriptions gravées par le facteur Cheval sur son beau Palais Imaginaire est telle qu’il est difficile d’en trouver une pour représenter l’ensemble des autres. Du moins peut-on y trouver ce qui revient un peu partout : la fierté du facteur Cheval d’avoir par sa ténacité produit une œuvre qui a réussi à sortir son existence de l’obscurité à la quelle sa condition sociale la condamnait. D’ailleurs, si on parle toujours du « facteur » Cheval – et non de « Joseph Ferdinand Cheval » - c’est bien parce que sa position sociale rend son œuvre encore plus admirable. Bref : l’art brut a théorisé là-dessus, je n’y reviens pas.
Alors, qu’est-ce qui a fait que je me sois intéressé à cette inscription ? S’agit-il d’insister sur la célébration du travail, source non pas seulement de richesse, ni de salut, mais bien de Gloire ? Certes, mais pas seulement.
Ce qui m’intéresse ici, c’est la matérialité de l’inscription, ondulant au hasard de la fracture de la pierre, et ces  lignes tracées comme sur un cahier d’écolier pour inscrire les caractères bien régulièrement. Et puis aussi, cet ajout au-dessus de « trouvé » avec une petite flèche pour qu’on sache comment le lire (agrandissez l’image si nécessaire) : j’ai seul trouvé la vraie gloire.
Voilà, c’est ça aussi le Facteur Cheval : il utilise la pierre pour y graver l’histoire de sa vie et de son œuvre – pour l’héroïser, un peu comme ces stèles de l’Egypte antique célébrant les victoires du Pharaon. Mais en même temps, il y a ces indices qui nous montrent que celui qui a écrit cela est un homme du peuple, et voilà donc sa modeste culture populaire unie à la Grande Culture.

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