Friday, February 14, 2014

Citation du 15 février 2014


Pour aimer il faut un cœur, pour consoler il faut une âme et un cœur.
Anne Barratin – Chemin faisant - 1894.
Ceux qui me connaissent savent que je suis capable d’avoir sélectionné cette citation uniquement pour le nom de son auteur : une certaine Anne-Marie Louise Godillon, devenue par son mariage Anne-Marie Louise BarratinÇa ne s’invente pas !
Mais en même temps, on nous parle ici de la consolation, ce qui mérite un peu d’attention… et de sérieux.
Après notre incursion dans le domaine de l’âme-sœur, voici l’âme et le cœur.
1 – De quoi parle-t-on ?
- Commençons par le cœur : c’est le siège de l’affectivité, ou de la personnalité, ou du courage (Cœur de Lion). Pour aimer il faut un cœur ; celui qui n’aime jamais a un « cœur de pierre » ; quand on inflige un chagrin d’amour, on « fend le cœur » etc…
- Qu’est-ce donc que l’âme ? Notons que les philosophes ont depuis longtemps abandonné ce concept, qui leur imposait la soumission à la Théologie : l’âme par définition est immortelle (1) et elle suppose donc qu’on se soumette à une métaphysique spiritualiste.
L’âme en général est définie par défaut : si elle est esprit, c’est avant tout parce qu’elle n’est ni mortelle, ni affectée par des instincts ou des sentiments, ni soumise aux soubresauts du corps.
- Pour consoler : il faut donc du sentiment, donc : un cœur ; mais il faut aussi une âme.
2 – Comment ça marche ?
Plusieurs hypothèses : on peut considérer que l’âme est ce par quoi je vais pouvoir fusionner au plus haut degré avec l’âme éplorée.
Mais aussi l’âme étant ce qui pour nous comporte l’expérience de l’immortalité, la consolation qu’elle apporte est l’espérance en une vie supérieure, une vie sans fin, une vie où l’on peut retrouver les êtres chers qui nous attendent là-bas, dans le vert jardin du Paradis.


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(1) Je laisse de côté le matérialisme de l’Antiquité selon qui l’âme est de la matière ténue pour laquelle l’immortalité n’a pas de sens.

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