Thursday, February 19, 2015

Citation du 20 février 2015

Dans la société domestique ou la famille, le pouvoir est homme, il est un ; et dans la société publique ou générale appelée Etat, le pouvoir doit être homme…
Louis de Bonald – Du divorce. (1801) – Lire en annexe la citation complète.
Commentaire II
Dans la société domestique ou la famille, le pouvoir est homme…
Voilà : ça c’est envoyé ! quand il s’agit d’assurer la suprématie du mâle sur la femelle dans la famille et dans la société, même Zemmour doit s’incliner devant la force des propos de Bonald (1). Il est vrai que Bonald, chef de file des monarchistes légitimistes et partisan du pouvoir de droit divin, c’est une sacrée référence !
Alors que dire qui ne soit déjà laminé à l’avance par les arguments, les contre-arguments les débats maintes et maintes fois réitérés ?
o-o-o
On peut quand même noter un point qui a fait débat au 18ème siècle et que Bonald reprend sans discuter : c’est la société domestique qui sert de matrice à la société politique.
Ainsi le pouvoir du pater familias devient-il la source du pouvoir patriarcal dans le clan, puis dans la société. Il faut noter aussi que ce principe apparaît dans la réflexion sur le pouvoir alors même qu’on n’a pas vérifié que nulle part, en aucun lieu et à aucun moment, les femmes aient possédé le pouvoir – le « matriarcat ». Sous entendu : puisque les hommes possèdent la force violente, ils possèdent aussi la capacité de soumettre les femmes – donc ils le font toujours et partout. Façon de dire que la source du pouvoir politique est à chercher dans la lutte et la violence. Le pouvoir appartient au mâle alpha, celui qui a vaincu tous les autres.
- Oui, mais depuis on a découvert qu’existent des femelles alpha !
- Erreur ! La femelle n’est alpha que par rapport aux autres femelles, pas par rapport aux mâles. Il faut donc considérer que le pouvoir n’appartient jamais qu’au plus fort, c’est à dire violent et au plus méchant : on croirait lire Nietzsche – Affligeant.
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(1) D’ailleurs il semble qu’Eric Zemmour se soit abreuvé à la même source que Bonald : le passé historique montre ce que doit être l’avenir. Selon cette thèse, que les hommes aient gouverné et que les femmes aient obéi au long de millénaires innombrable prouve qu’une société ne peut se perpétuer sur d’autres bases que celles-là. L’avenir appartient au passé.
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Annexe.

Dans la société domestique ou la famille, le pouvoir est homme, il est un ; et dans la société publique ou générale appelée Etat, le pouvoir doit être homme, et il est toujours un, malgré des apparences contraires ; car un homme seul propose la loi que tous acceptent ; souvent même un seul décide quand plusieurs délibèrent. Dans toute assemblée législative, un vide le partage ; et la seule différence, à cet égard, entre la démocratie la plus illimitée et la royauté héréditaire, est que l’unité est fixe dans celle-ci, et perpétuellement mobile dans celle-là. Louis de Bonald – Du divorce. (1801) – Pour la référence du livre numérisé, voit Post d’hier.

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

très très,très cher et bien interressant votre billet on en prend pour son bon grade. difficile de décroché le nouveau. merci de votre travail de collecte et analyse
je vous embrasse cher jean pierre