Tuesday, February 24, 2015

Citation du 25 février 2015

L'amour humain ne se distingue du rut stupide des animaux que par deux fonctions divines : la caresse et le baiser.
Pierre Louÿs – Aphrodite
Réduire l’être humain à l’animalité est la suprême humiliation : ainsi de celui qui est contraint de manger comme un animal, directement dans la gamelle ; ainsi de celui qui serait obligé de déféquer dans un coin sous le regard des autres ; ainsi de celui qui copule comme la bête en rut.
L’actualité judiciaire a suscité l’indignation en révélant ce décalage lors du procès de cet homme riche et puissant, qui semblait parvenu au sommet de la civilisation et qui lors de « parties fines » soumettait les femmes à son désir brutal : quel dégoût !

Et pourtant, inutile de le cacher : la nature parle en nous, hommes ou femmes, et elle fait entendre sa voix : nous devons libérer nos pulsions sexuelles. Mais comment le faire sans que ce soit bestial et honteux ? Comment libérer la sexualité sans libérer l’animalité ? Peut-on faire l’amour sans que notre corps soit présent ? Devons-nous le cacher comme lorsqu’on fait l’amour dans le noir pour ne pas voir ; ou bien faut-il que la demoiselle garde une culotte fendue pour que son amoureux ne voit pas ses parties intimes ? 
Ancienne Culotte Fendue de grand’mère appelée Pisse-Droit

Oublier le corps ? Non bien sûr, mais le sublimer en l’effleurant d’un baiser ou d’une caresse. On le comprend : Pierre Louÿs ne distingue ces deux approches du rut qu’en supposant qu’on frôle la peau d’une caresse ou qu’on dépose un chaste baiser sur le visage de l’aimée.
Oui, mais : comment faire l’amour en effleurant seulement ? Hein ?

Evidemment, c’est impossible… Pour échapper à la bestialité il ne vous reste qu’une solution : chantez des cantiques en même temps que vous copulez.

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