Thursday, February 16, 2012

Citation du 17 février 2012


On peut dire qu’il y a trois qualités déterminantes qui font l’homme politique: la passion; le sentiment de la responsabilité; le coup d’œil.
Max Weber, Le savant et le politique, 1919
On serait tenté d’ajouter : la caractéristique de l’homme politique tient à ce que, en lui, ces trois qualités se complètent les unes les autres.
Vérifions :
1 – La passion – On l’a déjà signalé hier : cette passion peut être ou bien celle du pouvoir, ou bien celle d’un idéal à réaliser, ou bien celle des richesses à acquérir par ce moyen. Nous n’y reviendrons pas, sauf pour nous demander si ces passions peuvent se « marier » avec les autres qualités déterminantes qui font l’homme politique.
2 – La responsabilité – Voilà ce qui est l’essentiel pour le politicien : s’il ne persuade pas ses électeurs qu’il est un homme responsable, alors il n’est plus rien. La triste affaire DSK nous a montré ce qui arrive quand on ne préserve plus au moins l’apparence de la responsabilité (j’allais écrire : de la respectabilité, mais c’est que justement les deux vont ensemble).
3 – Le coup d’œil – Surprenant, n’est-ce pas ? On ne songerait pas spontanément à mettre au nombre des qualités du politicien cette forme d’intuition, ainsi que l’audace qui va avec (car il faut avoir le courage de faire, et pas seulement voir ce qu’il y a à faire). Mais rappelons-nous du « kairos » de la sagesse grecque qui désigne l’art de saisir le moment opportun pour agir.
A ce compte, que dire de nos gouvernants ?
Notre–(bouillant)–Président nous a montré qu’il n’hésitait jamais à agir, mais on a vu aussi que son action, parfois précipitée, parfois contrainte à des rétractations brouillonnes, n’a pas eu les effets escomptés. Les grecs complétaient justement le kairos par une autre qualité du sage : la prudence (phronèsis), qui ne relève pas de la simple précaution, mais qui est une forme de sagacité qui nécessite une bonne connaissance de la situation dans laquelle on va agir. Agir avant de savoir ce qu’est le contexte, et c’est l’échec assuré.
Concluons :
Les trois qualités dont parle Weber doivent être équilibrées. C’est essentiel, car ceux chez qui la passion domine ne sauraient être ni sagaces, ni prudent, ni responsables.
Oui, mais, dites-moi : qui donc se mêlerait de faire de la politique sans la passion dévorante du pouvoir ?

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

je ne sais car faire face à tous jusqu'aux serrage de mains, les réunion, les grandes dates , les décisons
il faut un gros paquet d'adrénaline mais immense
je vois à ma petite échelle la course à l'oscar que fait du jardin pouir avoir son morceau de gloire rien que çà j'ai plus envie d'être de la partie même si je la mène pas pour la gloire mais le mots.
j'ai beaucoup apprécié vote commentaire ce matin
c'est juste ce que vous dites à deamin cher éclaireur de mes futurs choix ... l'esprit subtile , attentif à tous les signes.