Thursday, July 18, 2013

Citation du 19 juillet 2013



Ce qu'il y a de triste avec les moyens de communication de masse, c'est qu'ils ne nous laissent plus le temps de communiquer avec nous-mêmes.
Quino – Mafalda
Les aphorismes de Mafalda :
J’avoue : je ne sais pas quelle année Mafalda a fait cette remarque, mais je suppose que c’était bien avant l’explosion du téléphone portable, cellulaire, smartphone, etc…
Car « les moyens de communication de masse » dont parle notre jeune fille, en anglo-latin ça se dit mass-media, autrement dit ça vise la télé, la radio, la presse (people évidemment) et pas du tout le téléphone. Mafalda nous plaint parce qu’à force de nous abrutir avec l’« entertainment » de la télé, on finit  par ne plus être qu’un gros tube digestif, tout juste bon à métaboliser le Coca-Cola et les Kinder-Bueno…
C’est clair,  Mafalda est pascalienne : les hommes, en s’étourdissant de futilités fuient leur condition pécheresse. Ils ont peur des questions métaphysiques, telles que « Que dois-je faire ? » « Que m’est-il permis d’espérer ? » « Pourquoi suis-je sur Terre ? ». S’ils peuvent oublier leur angoisse de la mort c’est parce qu’ils doivent se soucier de bien autre chose : Que deviennent nos amies les peoples ? Avec qui Paris Hilton fricotte-t-elle ? Quel est le sexe du Royal-Baby ? Etc…
Oui, mais : et le téléphone ? Ne nous permet-il pas de rejoindre nos amis, où qu’ils soient (dans la rue) et où que nous soyons (dans le bus) ? Ne sont-ils pas des stimulateurs de questionnement ? Dis, Baby, est-ce que tu m’aimes ? Quelle est la couleur de ta robe ? Et celle de tes yeux aujourd’hui ?
Ecoutons donc notre charmante voisine, là dans le bus : « C’est toi ? Où tu es ? Dans la rue ? Moi je suis dans le bus… »

2 comments:

FRANKIE PAIN said...

oui comme ce billet est de l'air du temps.
moi c'est simple , le téléphone quand il sonne dans ma maison je n'y réponds que quand j'ai accepté un rendez vous téléphonique sur mail.
et à ce régime là il y a peu de demande car je dis que dans la plus grande masse des demandes la plus part peuvent s'écrire.

je me sens plus libre et moins phagociter par du m'importe quoi ? et quand j'endtends ce que vous dites si bien dans le bus , aux courses partout je suis ravie du mode de vie que j'ai choisi avec le téléphone. le portable est réservé au boulot.
et à la proximité de la famille.

je vous embrasse Jean pierre

Jean-Pierre Hamel said...

Oui, chère Frankie, il y a partout des gens qui sont dépendants de leur écran de smartphone au point que quelqu'un qui aurait été à l'écart de la société - depuis mettons 10 ans - se demanderait ce que font tous ces gens à marcher dans la rue en scrutant une étrange petite boite. Et le plus fort c'est que nous, qui sommes au courant on n'en saurait pas quoi leur répondre, parce qu'un smartphone ça peut servir à bien des choses - et même parfois à téléphoner.