Sunday, July 21, 2013

Citation du 21 juillet 2013


Sans les autres, personne ne serait autre chose que rien.
Quino – Mafalda
Les aphorismes de Mafalda :

Je ne suis pas sûr que ce soit Mafalda qui ait prononcé ce jugement : peut-être est-ce l’un de ses compagnons. En tout cas, on peut y voir un aphorisme des bons sentiments.
- Par exemple : 
 Je ne suis rien sans toi / Et tu n’es rien sans moi / Je t’en supplie reviens-moi… Sur un rythme de mambo, ça faisait un malheur sur les dancefloors d’autrefois… Oui, mais, écoutons la suite : Je veux bien ne faire qu’un avec toi ; quant aux autres qu’ils aillent voir ailleurs. L’amour, ça fait un couple, par un peuple.
- Solution ? Relisons Aristote : « L'homme est par nature un animal politique, et celui […] qui n'est pas capable d'appartenir à une communauté ou qui n'en a pas besoin parce qu'il se suffit à lui-même […] est soit une bête soit un Dieu. » Aristote - Les politiques - I, 2, 1252a-1253a (Cité le 5-02-2007).  Chacun d’entre nous n’existe que parce qu’il est né, a été éduqué et qu’il a grandi dans une société donnée. Réciproquement, chacun dans la société doit avoir une fonction spécifique, qu’il ne peut exercer que s’il est recherché et apprécié par les autres. C’est pourquoi il faut être un bon garçon, sinon on sera rejeté.
 - Alors, voilà ce qui fait de cet aphorisme une sentence des bons sentiments : celui qui ne pense pas comme les autres, celui qui les choque et qui les critique sera marginalisé, isolé, et finalement détruit.
Et alors – où est le problème ? Si on peut rester solitaire à condition d’être un Dieu, alors allons-y !
--> Oui, mais comment ?
Dieu est l’Etre qui se suffit à lui-même. Celui qui reste isolé est condamné à disparaitre, à moins de tirer sa subsistance de lui-même : le poète maudit, celui que personne ne lit et – pire encore – que tout le monde critique, vit encore grâce à sa propre pensée qui lui donne l’oxygène nécessaire à sa vie.
Se nourrir de sa propre substance : voilà ce qui nous est accessible, à nous qui voulons devenir un Dieu.
Enfin, ce n’est pas pour tout le monde…

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