Il faut bien la nourrir notre armée. Sans quoi c’est l’armée
russe qu’il faudra nourrir.
Un Ukrainien (de Kiev) à propos de l’augmentation des crédits
alloués à l’armée nationale mobilisée pour faire face à l’armée russe
stationnant à l’est du pays.
On se doute que dans un pays endetté comme l’Ukraine,
cette décision d’augmenter les crédits de l’armée soit synonyme d’augmentation
des impôts. Les ukrainiens (du moins les pro-européens) sont mi- fatalistes,
mi-combatifs : Battons-nous, disent-ils, sans quoi on devra subir la
volonté de l’envahisseur – et de ses affidés. D’où le propos désabusé : D’ailleurs,
ça ne nous coûtera pas plus cher que de déclarer forfait.
o-o-o
Mais on a aussi l’idée qu’une armée, ça vit toujours sur
le pays. Autrefois, quand les soldats n’étaient pas payés, ils devaient vivre
du pillage des pays conquis. C’est un fait qui a été combattu encore et encore :
preuve qu’il réapparait toujours.
Est-il juste que pour les citoyens cette obligation de
nourrir les soldats existe en permanence ? Je veux dire : pourquoi donc
les soldats ne produiraient pas eux-mêmes leur subsistance ? On me
rétorquera que dans la tripartition de la société indo-européenne, les guerriers ne pouvaient être aussi des paysans, au même titre que les prêtres.
Mais les contre-exemples sont nombreux : nos moines défrichaient
les forêts et cultivaient dès les moyen-âge ; quant au soldat-laboureur, le célèbre Nicolas Chauvin en perpétue le souvenir. Que Chauvin qui a donné son nom au chauvinisme soit
devenu symbole du patriotisme montre bien que les soldats peuvent-être un peu
plus que des soldats.
Au fait : si les ukrainiens n’ont pas vraiment de
temps de réorganiser leur armée, nous n’en sommes – nous autres français – pas
là. Reconstruisons les casernes aux champs, et donnons à nos soldats des
missions militaro-agraires. Par exemple : gardiens de troupeaux.
Nos soldats auraient ainsi l’occasion d’utiliser
leur matériel tellement high-tech pour géo-localiser leurs vaches
---------------------------Remarque pour les esprits mal-tournés.
Cette idée que les militaires devraient produire eux-mêmes ce dont ils ont besoin n'est pas si absurde que cela : le scandale des femmes-soldats violées par des militaires dans leurs propres casernes montre bien qu'au lieu d'aller embêter la fille de la fermière, nos soldats savent aujourd'hui vivre en autarcie.
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