Friday, October 19, 2007

Citation du 20 octobre 2007

J'ai connu une femme qui voulait divorcer pour ne pas rester l'épouse d'un mari trompé.

Georges Courteline

Naïf Courteline… Il veut nous faire croire que le principal motif de divorce, c’est l’amant que madame a caché dans la penderie… Pas de divorce sans cocu : on est bien dans le vaudeville. Ça ne marche plus comme ça aujourd’hui… (1)

On l’a dit (2) : le mariage est la cause principale de divorce. Il s’agit donc non pas d’une rupture affective, mais de la rupture d’un contrat d’un genre un peu spécial : le mariage. (3)

Vous l’avez deviné : délaissant l’insipide et décervelante actualité, je ne parle du divorce que pour viser le mariage.

Je ne vais pas redire ici tout ce qu’on se dit devant monsieur le maire et monsieur le curé : en se mariant, on s’engage pour la vie à supporter un tas de choses dont on sait seulement qu’elles se situeront quelque part, entre le pire et le meilleur. C’est vague.

Parce qu’enfin est-ce que je sais moi, si mon épouse aura de la moustache et ronflera comme un sonneur dans 20 ans ? Est-ce qu’elle sait, elle, si dans le même délai je me serai transformé on outre de bière et si mon tiercé m’intéressera plus que les après-midi coquins au plumard ?

- Monsieur le juge, je demande le divorce parce que mon mari est devenu chauve. En plus il a rangé la guitare et il ne me chante plus de berceuses pour m’endormir.

- Désolé madame, le code civil ne prévoit pas une telle clause.

Assistance et fidélité : voilà les clauses du contrat. Si vous voulez divorcer, c’est là qu’il faut frapper. Pour l’assistance, ça permet à l’Etat de se défausser en cas d’infirmité : sans intérêt. Par contre pour la fidélité, c’est plus intéressant : en s’engageant sur la voie de la monogamie, on s’engage en même temps sur la voie de la filiation. Le couple marié est resté une unité de reproduction. Plus fort que tous les tests ADN, c’est lui qui garantit la filiation. C’est pour cela qu’il est indissoluble, sauf dans l’infidélité qui brouille les cartes justement pour l’attribution de paternité.

Tiens: un petit karaoké pour finir?



(1) Quoique…

(2) Oscar Wilde

(3) Que ceux qui s’intéressent à la différence entre la rupture amoureuse et la rupture politique (rupture-fin et rupture-commencement) se reportent à mon Post du 18 septembre 2006

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