Citation du 12 mars 2014

Quand les hommes vivront d'amour / Il n'y aura plus de misère / Et commenceront les beaux jours / Mais nous, nous serons morts mon frère

Chanson – Paroles de Raymond Lévesque (1)

Je crois bien avoir déjà cité cette chanson, mais je ne sais plus quand. Et puis je l’aime beaucoup…

Peut-on aimer tout le monde ? Ne haïr personne, même pas celui qui ferait du mal à ceux qu’on aime ? Bref l’humanité deviendra-t-elle un jour angélique ?

A vrai dire je n’en sais rien, et seul le curé pourra nous dire si la tentation de Caïn quittera nos cœurs un jour. 

Déjà, même si on n’aime pas absolument tout le monde, peut-on aimer une seule personne de façon totale et absolue ? Oui ? En est-on bien sûr ?

Cherchons à savoir à quelle(s) condition(s) ce serait possible ?

--> Logiquement pour arriver à aimer et seulement aimer il faudrait que nos sentiments soient purs – absolument purs, sans aucun mélange avec quel qu’autre sentiment que ce soit. Aimer sans haïr, ça va de soi ; mais aussi aimer même sans la concupiscence – c’est-à-dire sans violence et donc sans viol ; aimer sans chercher à séduire, c’est-à-dire sans mentir ; aimer sans aller jusqu’à s’humilier pour plaire…

Peut-on éviter la confusion des sentiments ? Sans doute est-ce trop demander – et peut-être même n’est-ce pas souhaitable.

--> Mais alors, peut-on au moins ne pas haïr ceux qu’on aime – comme la maman qui haïrait son bébé qui hurle pendant des heures sans pouvoir s’arrêter ?

Bref : comment faire disparaitre l’ambivalence des sentiments ? Pour ça il faudrait que la haine ne soit plus refoulée hors de notre conscience pour laisser le champ libre à l’amour : car le refoulement est à la fois ce qui cache et ce qui fait survivre le refoulé en le protégeant des assauts du réel.

Seulement, voilà : c’est l’amour justement qui refoule la haine. En sorte qu’il la protège et la fait durer…

-------------------------------------------

(1) A lire ici A écouter ici