Roger Peyrefitte – Propos secrets
Allez… J’en remets une couche : après la diatribe contre les excès du réveillon voici le propos de Peyrefitte montrant qu’on ne peut abuser de tout en même temps et que les plaisirs de la table vont à l’encontre de ceux du lit.Sexualité égale frugalité : comment ça marche ?
- D’abord, laissons de côté les vieillards grincheux qui ont réveillonné avec une tranche de jambon et une tisane, et puis qui, une fois sous la couette, ne se sont pas sentis plus vigoureux que d’habitude. C’est que leur poireau n’a plus la queue verte – et voilà tout (1)
- Soulignons maintenant que la sexualité est – pour le corps – un effort. J’avais un coiffeur (les dames savent combien leur coiffeur est une source d’information et de conseils ; qu’elles sachent qu’il en va de même chez les messieurs) – mon coiffeur, donc, me disait qu’un coït, ça équivalait à 4 kilomètres de course à pied (compte tenu de sa corpulence, c’est un exercice qu’il ne devait pas réaliser tous les jours). Notre corps, il faut donc certes le nourrir : car même si ça n’équivaut pas à un marathon (quoique…), on ne peut pas sans dommage diviser ses forces, les une occupées à digérer un lourd repas, les autres à … comment dire ? besogner les dames – oui, c’est ça. La division des tâches, ça peut se faire, mais c’est toujours au détriment de l’efficacité ; on le voit tous les jours avec nos ordinateurs.
- Peut-être n’allons-nous pas encore au cœur du propos de Roger Peyrefitte. Car il parle de « désexualisation » terme très fort qu’emploient les freudiens, pour signifier que l’énergie libidinale est détournée de son but pour trouver à se satisfaire sans qu’on n’en reconnaisse la jouissance. Ce qui fait que si je mange un tournedos Rossini, mon plaisir est sans rapport avec un orgasme, mais que malgré tout ma libido se décharge sans que je ne m’en aperçoive – et que du coup elle perde de son intensité.
Heureux les pauvres et les affamés, car ils peuvent encore… (Lire la suite ici).
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(1) Uniquement pour ceux qui ne comprennent pas l’allusion, voir le Post consacré au maréchal de Bassompierre – L’homme qui se prenait pour un poireau.
2 comments:
Décidément ... je ne regarderai plus jamais un poireau comme avant!
Dire que j'ai mangé un tournedos Rossini ce 31 décembre !
F'(HUMBAN)
"tournedos Rossini..."
-- Hé Hé... Demandons à tous ceux qui en ont consommé et qui lisent ces Posts s'ils confirment l'hypothèse d'une perte de vitalité sexuelle.
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