Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien.
Proverbe
- Bonjour ma’me Denise, comment ça va ? Tient ! Et voici Nono : bonjour Nono, tu viens me donner la pa-patte ? Ho ! le pauvre, il boite ? Et puis il n’arrive même plus à lever la patte… Viens ici Nono, viens me voir… C’est vrai j’oubliais qu’il était aveugle.
Dites-moi, madame Denise, il faudrait pas le faire piquer Nono ? Parce que y a plus rien d’un chien dans vot’Nono ?
- Madame Marcelle, plus je vous connais, plus j’aime mon chien.
…Stop ! Arrêtons-nous ici. La question du jour n’est pas : « faut-il ou non faire euthanasier nos petits compagnons à quatre patte ? » ; elle est : « comment se fait-il qu’on aime d’amour nos animaux favoris ? ». Et je préviens tout de suite : je ne juge pas ; je n’explique pas. Je constate que ça existe et qu’on ne se l’avoue pas. S’agit-il d’un objet d’amour symbolique ? S’agit-il plutôt d’une connivence entre l’homme et l’animal qui remonte aux origines de notre espèce ? Qui saura le dire, le dira.
Comment expliquer le deuil qui suit la mort du chien ou du chat de la maison ? Comment comprendre qu’il arrive que notre Médor nous manque plus que le grand-père ? Oui, c’est ça qui dérange, mais il peut se faire qu’on de nos défunt soit moins pleuré que notre chien. Et quand Jacques Brel supplie l’amante qui l’a quitté, en lui disant qu’il veut être « l’ombre de son chien », (lire) on comprend qu’il accepterait de coucher en travers de sa porte pour être près d’elle ; mais en réalité, il ce qu’il veut, c’est compter autant que le chien.
Et c’est sans doute déjà beaucoup.
5 comments:
Amusant les petits dialogues que vous ajoutez aux citations.
J'adore les chiens mais je n'en ai pas (encore) à la maison. Nous avons commencé par un chat, car les enfants réclamaient un animal et le chat est moins contraignant que le chien. Malheureusement, il s'est fait écrasé sur la nationale non loin de chez nous. Nous nous sommes laissé tenté par un autre "minou". Même fin pour ce deuxième animal, et une nouvelle fois, grosses larmes de la part des enfants. On envisage accueillir un chien cette fois, mais on hésite encore pour les contraintes que cela entraine.
Selon un magasine que j'ai lu récemment, les personnes qui possèdent un chien ont moins de dépenses de santé et je veux bien le croire. Je pense que c'est tout aussi bon du point de vue "psychologique" que du point de vue physique. Je pense justement aux personnes agées, certaines ne sortiraient pas, ne feraient pas de balades à pied si elles n'avaient pas leur compagnon à quatre pattes, et en chemin, elles ne discuteraient pas avec d'autres personnes qui possèdent elles aussi un chien.
Les enfants l'apprécient aussi car en plus d'être leur confident il est leur compagnon de jeu.
Bien sûr reste toujours un certain danger, celui des morsures, cela fait toujours peur.
D'autres animaux ont aussi des effets bénéfiques, il me semble que des chercheurs se sont apperçu que le comportement de certains autistes s'était amélioré lorsque ceux-ci avaient été en contact avec des dauphins.
Mais pour en revenir à la citation, je pense que l'on aime les chiens parce qu'on a l'impression qu'ils ne sont pas rancuniers et qu'ils nous aiment tels que nous sommes et quoiqu'il arrive et peut être aussi parce qu'on aime se sentir utile et responsable, on compte pour au moins un être. Cela me fait d'ailleurs penser aux sans-abris qui en possèdent, et je ne pense pas que cela soit uniquement pour se protéger en cas d'aggression. Mais bon, j'arrête là, je suis trop bavarde !
Et puis si on ne pleure pas le grand-père défunt, c'est peut-être parce qu'il ne le méritait pas. Certaines personnes ne sont pas aimables, devrait-on les pleurer par simple convenance ?
J'ai tant pleuré mon chien : cela fait plus d'un an et j'en pleure encore. J'ai 22 ans et j'ai passé 15 ans de me vie avec mon chien.
Parce que le chien nous aime de l'amour le plus pur qui soit, le plus doux aussi; parce que quand je pleurais, il pleurait aussi, parce que le bonheur qu'il avait en me revoyant revenir du lycée est le plus sincère que l'on puisse trouver, pour toutes ces choses, le chien est le plus fidèle ami que l'on puisse avoir, celui qui vous comprend d'un regard. Il mérite tout l'amour d'un coeur humain. Alors oui, j'avoue que j'ai bien plus pleuré mon chien que ma grand-mère qui pourtant était une bonne personne... On peut me juger, me dire que c'est fou... peu importe.
Le plus triste des Noëls
Je te vois courir au jardin, heureux.
Je t'entends aboyer au facteur, peureux!
Je sens sous mes doigts ton poil soyeux.
Tous ces souvenirs de bonheur
Sont accumulés dans mon coeur
Puis, tu as vieilli
Que faire devant le temps qui passe?
Chaque jour une peu plus mon coeur s'alourdit
Le chagrin me terrasse.
Je me souviendrai longtemps de ces soirées
Où blotie contre ton flan, je n'ai cessé de pleurer
Ca n'a pas pu être un beau Noël
Car chaque fois un peu plus la mort t'attirait vers elle.
Je me suis endormie tous les soirs en pleurant.
Tu me manquais déjà terriblement.
Papa et Maman t'ont emmené chez le vétérinaire
Et nous avons pleuré toutes les larmes de la terre.
Touchant témoignage, et très joli poème, vous en êtes l'auteur Carole ?
et oui... !!! J'aime bien écrire. Bon WE à tous.
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