Penser
aux morts, c'est assurer la survie des gens qu'on a aimés, en attendant que d'autres
le fassent pour vous.
François
Mitterrand
Retour
d’ascenseur…
Oui :
aller enterrer dignement le parent ou l’ami, se planter sur sa tombe chaque 1er
novembre, ce n’est pas gratuit. On ne le fait que dans l’espoir que les
« autres » en feront de même « quand c’est qu’on nous mettra dans le trou » comme le chante Jacques Brel, qui ajoute qu’alors « on
sait qu’on prendra soin d’notre âme ».
Bref :
on s’arrange entre nous, c’est plus sûr que de compter sur le Père
Eternel : à supposer qu’Il existe, rien ne dit qu’il serait bienveillant à
notre égard… La survie c’est dans la mémoire des autres – des vivants – qu’il
faut la chercher. C’est la renommée qui assure l’immortalité, comme le
pensaient déjà les grecs, pour qui Homère était l’exemple à suivre si l’on voulait,
si l’on pouvait, devenir immortel. Et nos académiciens se proclament immortels pour cette même raison.
Mais
il faut aussi remarquer que c’est François Mitterrand qui affirme cette
vérité : voilà un homme qui a, durant sa vie, fait plein de choses pour
qu’on ne l’oublie pas, afin que, pensant aujourd’hui à lui, on lui permette
d’exister encore. Bien – Mais qu’a-t-il donc fait ?
« 30 ans après, François Mitterrand n’est pas
mort » titre Atlantico, qui ajoute comme preuve qu’en 2010 il a failli en provoquer la faillite de
notre système de retraite… Oui, Mitterrand, on pense encore à lui, mais
peut-être pas comme il l’aurait voulu.
Quelle
trace de son passage sur terre a-t-il voulu laisser ? Peut-être celle du
bâtisseur : la Pyramide du Louvres, la grande Arche, la Bibliothèque
Nationale, l’Opéra Bastille ?
…
Et vous, mes chers lecteurs, dites-moi : quel souvenir voudriez-vous
laisser ?
- Celui de l’époux fidèle ?
- Celui du Bon Père ?
- Celui de l’amateur de bons livres,
de bonne musique,
- Celui du Joyeux compagnon ?
Mmmmm….
vous feriez mieux de demander à vos parents, amis etc. de le dire
eux-mêmes : après tout, c’est eux qui vont faire le boulot.
2 comments:
je souligne votre belle justesse mon très cher jean pierre . je vous souhaite un bel aout
il faudra me dire où vous habitez car il me semble vers nice
je me prépare un e visite en novembre là bas alors je serai bein heureuse de prendre un café dans un beau décor ou notre conversation pourras être libre pour un beau couple d'heures. je serai à jean les pins à trois kilomètres de cannes
gros bisous merci d'être là .
nous avons besoin d'un baromètre à l'intelligence bien respiré et pétillante
Merci de vos beaux compliments, chère Frankie. Je me fais un point d’honneur de tâcher de les mériter.
Je ne suis malheureusement pas à Nice, mais à Reims… Si vous passez un jour dans le Cité de sacres, faites-moi signe.
Je vous embrasse
Jean-Pierre
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