Le vaisseau de la féminité: galbée en
proue, majestueuse en poupe et poivrée dans les écoutilles.
Louise
de Vilmorin – Migraine (1959)
La féminité :
- galbée en proue :
- majestueuse en poupe :
- poivrée
dans les écoutilles :
Traduction ? Euh… Là, je coince un peu.
Définissons pour voir ce que ça donne : Ecoutille
– Ouverture,
petite ou grande, généralement de forme quadrangulaire, faite au pont d'un
navire pour établir une communication entre deux étages et pour faciliter le chargement
et le déchargement du navire. (TLF)
- Donc,
faisons un truc genre traduction automatique : écoutille poivrée de la
féminité : passage piquant donnant accès à l’intérieur…
Passage piquant ? Qu’est-ce à dire ? Peut-on en dire
quelque chose qui soit correct ?
A vrai dire
ça n’est possible que si on pense que l’accès à la cale du navire évoque l’âme
féminine et les moyens d’entrer en contact avec elle – et non ce qui mène à l’intérieur physiologique
de la femme quand elle nous laisse y entrer (du reste Louise de Vilmorin ne
parle que de la féminité et non de la
femme concrète).
o-o-o
Reprenons :
1 – Quand on
approche une femme, on est attiré par les rondeurs de sa poitrine source
d’attrait érotique – à moins qu’on soit plutôt sensible à la sécurité
maternelle.
2 – Quand
elle s’éloigne (ou qu’on en fait le tour), alors on peut être sensible à la
beauté de sa croupe, qu’on l’admire en esthète ou qu’on en soit un consommateur
compulsif.
3 – Mais,
quelle banalité ! Voyez les concours de beauté (comme celui de Miss Bumbum
ici) : personne ne se souvient de ces demoiselles une fois le concours
terminé. Par contre, dès que vous vous intéressez à leur intériorité, là ça
peut changer.
Ce qu’il
faut c’est que la personnalité de la dame soit un peu étonnante, un peu piquante,
qu’elle vous surprenne, qu’elle vous charge – en un mot : qu’elle vous
séduise !
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