« En vérité, la vérité, il n'y a pas de vérité ! »
Jean-Claude Van Damme (Acteur et cinéaste belge)
On peut être acteur et cinéaste, belge de surcroît, et rester insensible au principe de contradiction, qui interdit d’affirmer comme vérité qu’il n’y a pas de vérité.
Mais il est en bonne compagnie : tous les sceptiques, depuis Pyrrhon, ont côtoyé le même paradoxe. C'est du moins ce qu'on lit un peu partout. Voyons cela d’un peu plus près.
Le sceptique c’est celui qui doute. Il ne dira jamais « je sais avec une absolue certitude qu’il n’y a pas de vérité ». Il dira : « Certes, la vérité existe, mais je ne sais pas la distinguer de l’erreur. » Prenez un exemple : dans six mois vous serez ou bien vivant ou bien mort. L’une de ces deux affirmations est nécessairement vraie, mais vous ne savez pas la quelle (du moins je le suppose). Il ne dira pas qu’il n’y a pas de vérité, il dira qu’on ne peut pas la (re)connaître, ce qui pratiquement revient au même, mais est logiquement différent.
Tout ça, c’est une affaire de critères. Certains pensent qu’il n’y a pas de critères de vérité ou alors que, s’ils existent, ils ne s’appliquent à rien du tout. Le sceptique pense qu’il n’y en a pas qui soit indubitable et voilà tout. Les gens ordinaires croient que la vérité, c’est ce qui permet de vivre au jour le jour : le critère de la vérité, c’est la réussite. Ce sont des pragmatistes (pour le dire vite).
Restent ceux qui croient que, s’il s’agit réussir dans la vie, alors une bonne torgnole vaut mieux qu’un long discours … N’est-ce pas, Jean-Claude ?
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