Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de vous et qui vous aime quand même.
Anonyme
Revoilà l’Anonyme - un ami qui nous veut du bien sans doute.
Vachard avec ça. Car que dire en effet d’un ami ? C'est quelqu'un qui nous apporte son amitié. Banal. Alors, demandons-lui une preuve de son amitié. Quelle preuve d’amitié plus forte que celle-là : nous aimer tels que nous sommes et malgré ce que nous sommes - sous entendu : malgré notre abjection. Et tandis que l’amant ne verra son aimé qu’à travers le miroir déformant de sa passion, l’ami, lui, saura conserver sa lucidité à notre égard.
Qu’attendons-nous de nos amis ? Qu’ils nous aiment. Soit. Et puis quoi d’autre ? Aristote disait : l’ami c’est quelqu’un qui nous ressemble. Voilà qui restreint le mérite que lui accorde l’Anonyme : il nous aime peut-être parce qu’il s’aime lui-même à travers nous. Mais pour Aristote, le problème n’est pas là. Il est de satisfaire à l’injonction socratique : « Connais-toi toi-même ». Pas facile. Alors voilà, dit notre Philosophe, regardez-vous dans votre ami. Ce qu’il est, vous l’êtes aussi. Cette distance indispensable pour l’examen, cette objectivité qui ne se constitue que dans l’extériorité, c’est votre ami qui peut vous l’apporter.
Mais alors il ne s’agit plus de savoir si nous aimons notre ami, mais seulement de savoir s’il peut remplir cette fonction très particulière. Bref, un ami c’est quelqu’un qui nous est utile.
Et puis alors, peut-on mettre ami(s) au pluriel ?
1 comment:
e pense que l'on peut mettre l'ami au pluriel c'est un s minuscule, car parfois par son manque , son manquement on verse dans les formes des manifestations de la passion et la galère peut saigner, ce sont des sentiments comme l'amour azotés
je vous remercie de votre commentaire sur mon blog je vous y ai mis un petit mot
belle semaine jean pierre
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