Ce que l’on appelle « amour » naît du renforcement de l’action gratifiante autorisée par un autre être situé dans notre espace opérationnel et le mal d’amour résulte du fait que cet être peut refuser d’être notre objet gratifiant ou devenir celui d’un autre, se soustrayant ainsi plus ou moins complètement à notre action. Ce refus ou ce partage blesse l’image idéale que l’on se fait de soi, blesse notre narcissisme et initie soit la dépression, soit l’agressivité, soit le dénigrement de l’être aimé.
Henri Laborit – Eloge de la fuite
Comment éviter la dépression, en trois leçons - Leçon I
Vous venez de lire le texte de Laborit et vous êtes déçu ? Il est vrai que votre question était :
- Pourquoi elle veut pas cette s… ?
Et vous vous retrouvez avec un sacré charabia du genre refus d’être notre objet gratifiant, ou blessure de l’image idéale qu’on se fait de soi.
… Bon, vous n’avez pas vraiment tort, il devait être possible de dire les choses plus simplement. Mais si j’ai pris la peine de citer Laborit, c’est pour la fin de son texte : Ce refus (…) initie soit la dépression, soit l’agressivité, soit le dénigrement de l’être aimé.
Autrement dit, si Laborit répond de façon alambiquée à votre question, en revanche il répond très clairement à une autre question :
- Qu’est-ce qu’on peut faire quand elle ne veut pas cette s… ?
Et là, pas d’hésitation : vous avez le choix entre trois attitudes :
- Vous déprimez grave.
- Vous lui tapez dessus.
- Vous l’insultez (publiquement si possible).
J’imagine qu’aucune de ces conduites ne devait avoir l’aval de Laborit, pour la raison qu’elles ne sont pas exemptes de stress. Les conduites d’évitement (la fuite) ou de contournement (le mensonge ou la manipulation) peuvent être plus efficaces et donc recommandables.
Vous êtes libre de votre choix à condition de savoir entre quelles options vous avez à choisir.
En tout cas, voilà qui devrait vous épargner une dépression nerveuse.
No comments:
Post a Comment