Ferenc Rákóczy
(Ecrivain suisse contemporain)
[Rappelons que les nazis prétendaient que les chambres à gaz ne
servaient qu’à tuer des poux. Mais comme le faisait remarquer Hannah Arendt, ça
ne changeait rien : pour eux les juifs n’étaient rien d’autre que des
poux.
Ferenc Rákóczy promet peut-être à l’humanité le même sort, étant
entendu que la disparition de l’humanité serait ce qui pourrait arriver de
mieux dans la nature.]
Par rapport à la Planète les hommes sont non seulement
des parasites, mais encore de parasites dégoutants : des poux !
L’homme a en effet les mêmes caractéristiques que les
poux : comme eux il suce le sang – les ressources de la planète – comme
eux il s’accroche à la chevelure de la terre qui du coup en devient chauve.
Comment peut-on supporter de se voir soi-même à travers cette
image ? Si nous la prenions au
sérieux n’aurions-nous pas envie d’occire l’espèce humaine toute entière ?
Façon de remarquer que les Alceste d’aujourd’hui (1) se
recrutent aussi dans les rangs des écologistes : le malheur d’être né
n’est pas seulement un malheur pour nous, mais surtout pour notre planète.
o-o-o
Mais enfin, qu’est-ce que notre espèce fait à la nature
que les autres espèces ne font pas ? Est-ce parce que nous proliférons
au-delà du raisonnable ? Est-ce parce que notre appétit de plaisir nous
pousse à consommer toujours les meilleurs produits, les ortolans et le caviar
au risque de les voir disparaitre de la surface de la terre ? Ou bien
parce que nous aimons par-dessus tout le profit démesuré et sans limites qui n’a
rien à voir avec les cycles naturels ?
… Oui, bien sûr, c’est cela. Eh bien alors, tâchons de
faire du profit sans éventrer le sol, sans dénaturer la nature, sans
bouleverser le monde : comme ça on pourra satisfaire notre instinct de
suceur insatiable et nous laisserons les petites plantes et les petites bêtes
proliférer.
Faisons du profit à la manière des spéculateurs
financiers : sans toucher à l’économie réelle.
- Jérôme
Kerviel : notre futur ministre de l’écologie !
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(1) Je veux dire les misanthropes
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