Wednesday, August 20, 2014

Citation du 21 août 2014



Sagesse d’Epictète II
Sois le plus souvent silencieux, ne dis que ce qui est nécessaire et en peu de mots.
Epictète
o-o-o

Savoir se taire quand on n’a rien à dire : voilà le commencement de la sagesse.
Serais-je un vieux ronchon si je disais que de nos  jours la plupart de ceux qui n’ont rien à dire tiennent absolument à le faire savoir – par leurs propos justement ?
Et que le héros de notre époque est un certain Lapin ?
Tout cela est trop connu. Epictète va plus loin : il s’agit non de se taire, mais de proportionner nos propos à ce qu’il est indispensable de dire.
L’idée est très simple, c’est peut-être pour cela qu’elle nous échappe.
o-o-o
Pourquoi parlons-nous ? Pour établir un pont entre les autres et nous ? Dans ce cas, la parole nous a été donnée pour redoubler nos mains : en effet si l’important est de se sentir lié à l’autre tenons-lui la main… silencieusement !
Mais quand on parle, c’est pour plus que cela : c’est pour faire admirer notre beau « ramage », comme dit la fable.
Si nous parlons pour faire admirer cette personnalité qui est la nôtre et qui se propage par nos discours, alors là : attention ! Car personne – à part les groupies – n’a vraiment envie de subir ce flot de paroles qui ne s’arrête jamais, sauf quand on nous demande la confirmation de notre écoute bienveillante : « Pas vrai m’sieur ? Vous êtes d’accord n’est-ce pas ? ».
Bref, si nous parlons pour envahir et occuper, alors il est vrai que notre parole doit être interminable, pour faire comme les romains d’autrefois qui n’avaient jamais fini de repousser les barbares à leurs frontières.

--> Écoutons plutôt Epictète : la parole doit être nécessaire. Elle doit être à la juste mesure des sujets qu’elle aborde. Demandons-nous par exemple combien de mots il faut pour parler des résultats du foot de la semaine passée : à mon avis, en 5 minutes ça devrait être liquidé.
Mais si mon exemple sent un peu trop l’intello aigri, j’en ai un autre qui va vous convenir, je le sens : combien de mots faut-il pour commenter les résultats économiques de la France ?
Hein ? Combien vous dites ? Hum…
En réalité il en faut 4 (maximum) : On le savait bien.

3 comments:

FRANKIE PAIN said...

Sagesse d’Epictète II
Sois le plus souvent silencieux, ne dis que ce qui est nécessaire et en peu de mots.
Epictète
o-o-o

Savoir se taire quand on n’a rien à dire : voilà le commencement de la sagesse.
Serais-je un vieux ronchon si je disais que de nos jours la plupart de ceux qui n’ont rien à dire tiennent absolument à le faire savoir – par leurs propos justement ?
Et que le héros de notre époque est un certain Lapin ?
Tout cela est trop connu. Epictète va plus loin : il s’agit non de se taire, mais de proportionner nos propos à ce qu’il est indispensable de dire.
L’idée est très simple, c’est peut-être pour cela qu’elle nous échappe.
o-o-o
Pourquoi parlons-nous ? Pour établir un pont entre les autres et nous ? Dans ce cas, la parole nous a été donnée pour redoubler nos mains : en effet si l’important est de se sentir lié à l’autre tenons-lui la main… silencieusement !
Mais quand on parle, c’est pour plus que cela : c’est pour faire admirer notre beau « ramage », comme dit la fable.
Si nous parlons pour faire admirer cette personnalité qui est la nôtre et qui se propage par nos discours, alors là : attention ! Car personne – à part les groupies – n’a vraiment envie de subir ce flot de paroles qui ne s’arrête jamais, sauf quand on nous demande la confirmation de notre écoute bienveillante : « Pas vrai m’sieur ? Vous êtes d’accord n’est-ce pas ? ».
Bref, si nous parlons pour envahir et occuper, alors il est vrai que notre parole doit être interminable, pour faire comme les romains d’autrefois qui n’avaient jamais fini de repousser les barbares à leurs frontières.

--> Écoutons plutôt Epictète : la parole doit être nécessaire. Elle doit être à la juste mesure des sujets qu’elle aborde. Demandons-nous par exemple combien de mots il faut pour parler des résultats du foot de la semaine passée : à mon avis, en 5 minutes ça devrait être liquidé.
Mais si mon exemple sent un peu trop l’intello aigri, j’en ai un autre qui va vous convenir, je le sens : combien de mots faut-il pour commenter les résultats économiques de la France ?
Hein ? Combien vous dites ? Hum…
En réalité il en faut 4 (maximum) : On le savait bien.
Publié par Jean-Pierre Hamel à 9:38 PM

FRANKIE PAIN said...

Mon erreur quand j’étais petite avec une oralité exceptionnelle les mauvaises langues disait que l’on m’avait fait les vaccins avec une aiguille de gramophone.
On me coupait tout le temps la parole alors j’ai cru que je m’exprimais mal j’ai su allez très vite au bout de mes phrases. Mais on ne m’écoutait toujours pas.
J’ai mis du temps à comprendre que l’on n’avait pas envie de m’entendre. Et la seule chose que les gens entendez était mes fautes d’orthographes qui étaient des suites d’avoir toujours était coupé j’étais devenu dyslexique. Le serpent se mord la queue. Et çà continue. Ce qui est drôle c’est qu’enfin on m’a parlé de mon style car les personnes qui m’ont piraté ont demandé de l’argent dans un style très administratif scandé comme un parfait bon secrétariat tiré à quatre épingles de la structure de la phrase la plus neutre et administrative et comme Duras disait écrire même à l’edf elle écrivait sa langue , la cela les a fait sursauter quand même car j’avais fait de tels progrès qu’ne femme aussi ratée puissent progresser c’était pas normale.
Au quoi cela tient.

Remarquer j’apprécie ce détour car sans cela je n’aurai jamais trouvé la joie de l’écriture et c’est mon plus grand voyage mon énigme permanente et elle habite ma vie plus que tout autre personne car la langue à son contraire creuse le Fosset de la communication.


Parfait votre mot jean pierre.

Jean-Pierre Hamel said...

1 – Et si, la rigueur de la grammaire et de l’orthographe étaient comme une cage dorée qui emprisonne la parole et l’empêche de s’exprimer dans toute son originalité ? En tout cas, jamais un néologisme ni une tournure de phrase un peu aventureuse n’a été évitée par quelqu’un qui écrivait avec le souci de dire le plus exactement possible sa pensée.
2 – Empêcher un enfant de parler, lui fermer la bouche, c’est l’une des plus grandes injustices qu’on puisse commettre envers lui. Mon fils, quand il était petit piquait des colères terribles quand ça arrivait.
Je vous embrasse, chère Frankie
Jean-Pierre