Je ne fais pas le bien que je veux, mais le mal que je déteste.
Saint
Paul – Epître aux Romains 7, 14
Le conflit est consubstantiel à l’homme.
Cela on le sait au moins depuis Saint Paul et si la psychanalyse a renouvelé la
perspective sur ce sujet, elle ne l’a pas inventé.
Comment sortir de cette impasse ?
Peut-on faire comme le baron de Münchhausen qui se sortait des sables mouvants
en se tirant par les cheveux ? Doit-on se vaincre en détruisant une part
de nous-même quitte à en souffrir le reste de notre vie ?
Suffit-il au contraire de se repentir,
et comme Gilles de Rais, après avoir égorgé des petits enfants, demander pardon
au pied de l’échafaud ? Ou alors, s’en remettre à Dieu comme Saint Paul –
soit pour nous aider à nous amender, soit pour nous accorder la Grâce de son
pardon ?
Nous citions Freud, tout à l’heure. La
tendance en psychanalyse serait de dire : en découvrant l’origine de vos
perversions, vous allez les voir se dessécher et disparaitre. Elles n’étaient
que des manifestations d’un être dont vous apprenez qu’il n’existe plus :
le petit enfant pervers que vous avez été.
Et si ça ne marche pas ? Eh bien,
il ne vous reste plus qu’à vous accepter tel quel.
Ce qui revient à dire :
réfugiez-vous dans la partie de vous-même qui surplombe ce triste combat. Vous serez
alors et le pécheur et le pénitent – mais vous serez en plus celui qui observe
et qui comprend. Dites comme Spinoza, que devant les défauts humains, il ne faut
pas se lamenter mais plutôt comprendre.
« J’ai pris
grand soin de ne pas tourner en dérision les actions humaines, de ne pas les
déplorer ni les maudire, mais de les comprendre. » Spinoza - Traité de
l'autorité politique ch. 1, § 4
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