Rassembler les centristes, c'est comme
conduire une brouette pleine de grenouilles : elles sautent dans tous les sens.
François
Bayrou (Sélection du prix de l'humour politique 2011)
Encore une histoire de grenouilles.
Une
brouette pleine de grenouilles qui sautent dans tous les sens…
Belle image, n’est-ce pas ? Et
véridique en plus. Car le problème des centristes, c’est de rester au centre,
en se gardant des déviations vers la droite ou vers la gauche que ses adhérents
n’arrêtent pas de lui proposer : ils sont comme des grenouilles qui sautent
– non dans tous les sens – mais forcément du côté droit ou du côté gauche de la
brouette…
On pourrait légitimement demander à
François Bayrou : pourquoi donc les grenouilles au lieu de rester bien calées
dans la brouette vont-elles sauter ainsi ? La brouette est-elle mal
pilotée, agitée de soubresauts, ce qui pousserait ces animaux à se sauver
ainsi ? Ou bien est-ce dans la nature des grenouilles de sauter,
n’importe où – mais de sauter ?
- Dans le premier cas, il suffit de
changer de jardinier : demander à Borloo ou Morin.
- Sinon c’est que le centre n’est pas
viable, que personne ne veut y être et qu’il n’y a à l’hémicycle de l’Assemblée
nationale que deux coté : le droit et le gauche. Quant au marais (là où
vivent les grenouilles), tous les régimes à toutes les époques l’ont vomi.
… Reste que, si comme le disait Giscard,
la France veut être gouvernée au centre,
il ne faudrait pas en déduire qu’elle a besoin d’un grand parti centriste.
C’est du moins la thèse que soutenait Dominique Rousseau, professeur à
l'université Montpellier-I.
C’était en 1998 (lire ici)… Les choses
ont-elles changé aujourd’hui ?
No comments:
Post a Comment