On n’est pas chargé d’être la roue de
secours du Titanic.
Hervé
Morin (réfutant toute hypothèse de participation du centre au gouvernement)
L’Europe creuse le fossé du crépuscule
de la France
Marine
Le Pen
- Samedi 30
août à Brachay (Haute-Marne)
Oui, l’agitation désordonnée qui occupe
la classe politique nous laisse, nous les électeurs, un brin perplexes :
comment tant de fureur, tant d’anathèmes – associés à tant de bêtises –
peuvent-ils venir de gens dont on a patiemment écouté les discours sans
remarquer jusqu’à présent qu’ils venaient de gens déraisonnables ?
o-o-o
La
roue de secours du Titanic… Le fossé du crépuscule :
on connait ce genre de formules absurdes issues de l’accouplement contre nature
de deux autres formules familières (du genre : « C’est un endroit où la main de l’homme n’a jamais mis le pied »).
Si nos orateurs se risquent à de tels propos, ce n’est ni par maladresse ni par
hasard : imaginons que les « communicants » qui se font
grassement payer pour superviser leurs interventions les ont acceptés – voire
même suscités.
C’est qu’en fait, malgré la
multiplication des canaux d’info, et justement à cause d’eux, il faut crier
très fort pour se faire entendre. « La
Patrie est en danger ! » « Vous êtes le fossoyeur des espérances du peuple ! » :
ça a pu suffire autrefois, mais maintenant c’est très insuffisant : il
faut pour être relayé par les Twittos se montrer plus surprenant, plus amusant
– voire même plus scandaleux.
Oui, certains n’hésitent pas, pour faire
entendre leur message, à s’en prendre sans aucune retenue à nos concitoyens, où
à nos dirigeants, en appelant à la
violence – voire au meurtre – qu’importe puisqu’avant d’avoir quelque
chose à dire, ce qui compte c’est de se faire entendre !
Un exemple ? En voici un, déjà
ancien pour vérifier qu’il est bien resté dans les mémoires :
Jean-François Copé et son « arrachage de pains au chocolat » : certains affirment qu’il s’est
ridiculisé. Quelle erreur ! Son but était qu’on se souvienne de lui, peu
importe comment.
Seulement, quand on passe les bornes, il
n’y a plus de limites – comme aimait à le dire le Sapeur Camembert…
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