Jean-Pierre Brisset - La grande nouvelle
J.P. Brisset poursuit ainsi : Soit les sons suivants: Les dents, la bouche. / Les dents la bouchent, / l'aidant la bouche. / L'aide en la bouche. / Laides en la bouche. / Laid dans la bouche. / Lait dans la bouche. / L'est dam le à bouche. / Les dents-là bouche. Toutes les idées que l'on peut exprimer avec un même son, ou une suite de sons semblables, ont une même origine et présentent entre elles un rapport certain, plus ou moins évident, de choses existant de tout temps ou ayant existé autrefois d'une manière continue ou accidentelle.
Ne revenons-nous pas ici sur les « jeux de mots » dont on avait déjà parlé le 9 octobre 2006 ? Y a-t-il quelque chose de sérieux à retirer de ce bric-à-brac proposé par Brisset ? Que pouvons-nous espérer de cette hypothétique origine commune ? Existe-t-elle seulement ?
Je dirai pour commencer que nous y croyons plus qu’on ne saurait l’admettre. Voyez les noms propres, je veux dire en particulier notre nom de famille. Pourquoi lorsqu’il est déformé, parfois avec une intention maligne, nous sentons-nous atteints ? Pourquoi, sinon parce que nous sentons qu’il y a alors quelque chose de ce nom déformé qui déteint sur notre personnalité, qui normalement est exprimée par notre patronyme.
Ensuite, les jeux de mots sont pris au sérieux par des gens très sérieux : voyez Platon, avec son analogie sôma-sèma (Post cité plus haut) : ne pense-t-il pas vraiment que toutes les idées que l'on peut exprimer avec un même son(…) présentent entre elles un rapport certain ?
Par contre, J.P. Brisset s’aventure sur un terrain glissant lorsqu’il suppose une origine commune de ces assonances : les généalogistes nous ont habitués à nous méfier de ces noms trop ressemblant qui n’ont aucun rapport réel.
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