Je ne doute pas un seul instant qu'il [= le haussement d’épaule] doive son origine à la terreur inspirée par la guillotine pendant la période de l'activité de cet instrument.
Ambrose Bierce – Le Dictionnaire du Diable (1911)
Voici une explication de l’origine du haussement d’épaule qui ne manquera pas d’intérêt pour les français qui observent attentivement les attitudes de Notre-Président.
Pour ceux qui liraient ce Blog loin de l’Hexagone, j’explique : Notre-Président est affecté d’un curieux tic ; il hausse compulsivement les épaules d’une seule épaule. Ce qui ne manque pas d’amuser, mais La Citation du jour est un lieu de réflexion et ne se contente pas de ricaner : elle veut comprendre.
Alors bien-sûr, l’explication d’Ambrose Bierce (dont on lira le complet développement en annexe) et bien surannée : la terreur de la guillotine est loin de nous, et de plus la famille de Nicolas Sarkozy, bien que faisant partie de l’aristocratie, vient d’un pays où la pratique du raccourcissement de ci-devant nobles n’a sans doute pas été pratiquée à grande échelle.
Mais reste quand même l’idée : le haussement d’épaule est un réflexe d’auto-protection ; il s’agit de protéger son cou du couteau de la guillotine, ou simplement de se protéger d’une menace qui pèse sur la tête. Un peu comme celui qui mettrait ses mains sur sa tête pour amortir le coup de matraque – ou la gifle.
De là je conclurai que Notre-Président a été un enfant battu, que son affection pour les femmes plus grandes que lui et protectrices sont une trace du refuge qu’il a dû chercher dans son enfance auprès de sa mère, ce qui prouve qu’il a été battu par son père – le quel, nous le savons par ailleurs, est un personnage assez peu recommandable.
Alors on me dira : oui mais pourquoi une seule épaule ?
Sans doute parce qu’un refoulement étant intervenu, ce mouvement a été en partie – mais en partie seulement – empêché.
Et hop ! Vous avez une autre question ?
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Texte complet :
« Guillotine n. Machine qui, à juste titre, fait hausser les épaules à un français. Dans son magistral ouvrage, Voies Divergentes de l'Évolution Raciale, le docte Professeur Brayfugle argue sur l'importance de ce mouvement - le haussement d'épaules - chez les français, du fait qu'ils descendent probablement des tortues et qu'il s'agit simplement d'une survivance de l'habitude de rétracter la tête dans la carapace. C'est avec répugnance que je m'écarte d'une autorité si éminente, mais selon mon opinion (abondamment développée et argumentée dans mon ouvrage intitulé Émotions Héréditaires - lib. II, c. XI), le haussement d'épaules est une piste trop ténue pour aboutir à une théorie aussi catégorique, d'autant plus que le geste était inconnu avant la Révolution. Je ne doute pas un seul instant qu'il doive son origine à la terreur inspirée par la guillotine pendant la période de l'activité de cet instrument.
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